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Angélique Angarni-Filopon

De la doyenne des prétendantes à une Miss France qui fait sensation

30 janvier 2025

En décembre dernier, une petite révolution se jouait dans le milieu des Miss. À 34 ans, Angélique Angarni-Filopon est la première trentenaire à décrocher la couronne de Miss France. (Photos : Agence France Presse et Droits réservés)

Miss Martinique était la candidate la plus âgée de l’histoire du concours Miss France et cette hôtesse de l’air de 34 ans est entrée dans l’histoire en remportant celui-ci le 14 décembre dernier...

Elle est venue prouver que dans la vie tout est possible. Que le temps qui passe est un atout et non pas quelque chose qu’on doit subir. Qu’une porte qui se ferme ne signifie pas la fin de l’histoire. Que face à un échec, d’autres perspectives s’offrent à soi, que chaque obstacle et chaque épreuve sont des occasions de rebondir, que des déconvenues peuvent mener à des réussites et à des opportunités si on fait preuve d’audace, de détermination, de persévérance...

C’est ce qu'Angélique Angarni-Filopon a prouvé en devenant la nouvelle Miss France, 13 ans après avoir été élue première dauphine du concours de Miss Martinique. Elle n’avait pu tenter le concours national à l’époque et bien des années plus tard, elle a souhaité se lancer à nouveau, bousculer les choses… Et aujourd’hui, elle savoure sa victoire et se félicite de ne pas avoir baissé les bras et d’avoir cru en ses rêves. Car, si son physique y est, bien sûr, pour quelque chose – elle est élancée et mesure 1m83 –, c’est surtout son naturel, son aisance et son intelligence qui ont fait la différence lors de l’élection de la plus belle femme de France, il y a quelques semaines. Miss Martinique a été proclamée Miss France 2025 sur la scène de l’Arena Futuroscope de Poitiers. Élue à 34 ans (après que la limite d’âge pour participer au concours a été bannie), elle est devenue la Miss la plus âgée de l’histoire du concours.

Au cours de la soirée, cette hôtesse de l’air dans le civil a eu l’occasion de marquer les esprits lors de sa prise de parole au moment de l’annonce de la sélection des 15 finalistes dont faisait partie sa première dauphine, Sabah Aïb. À l’aise, posée, calme, féminine jusqu’au bout des ongles, portant à ravir des cheveux courts, elle a eu des mots qui ont touché et ont résonné fort dans le cœur de nombreuses femmes. «En 2011, une jeune femme âgée de 20 ans a terminé première dauphine du concours Miss Martinique. Aujourd’hui, c’est cette même jeune femme de 34 ans qui se tient debout devant vous afin de représenter la Martinique, sa diaspora, ainsi que toutes les femmes à qui l’on a dit un jour que c’était trop tard», a lancé la jeune femme, vivement applaudie le soir de la finale. Et cette petite phrase, ces quelques mots à «toutes les femmes à qui l’on a dit un jour que c’était trop tard» est devenue le leitmotiv de cette hôtesse de l’air, qui malgré les attaques et autres critiques qu’elle a aussi subies après son sacre, est aujourd’hui une source d’inspiration...

Présentée comme la doyenne de l’histoire des Miss, la principale concernée s’en amuse. «On me rappelle sans cesse mon âge et je crois être bien conservée. C’est jeune, 34 ans ! La vingtaine n’est pas si loin. Et on m’avait prévenue : la trentaine, ce sont les meilleures années, et je vous le confirme», a-t-elle déclaré lors de sa première conférence de presse. Diplômée de l’AeroSchool, la nouvelle reine de beauté a d’abord été conseillère commerciale sur Air France avant de travailler pour la compagnie Corsair comme hôtesse de l’air. C’est ce métier, a-t-elle confié, qui lui a appris à garder la tête froide. «Ce n’est pas un métier facile. Nous ne sommes pas que des serveuses dans les airs, c’est bien plus que ça», a-t-elle déclaré tout en précisant que c’est son job qui lui a sans doute permis d’être à l’aise en public.

Simplicité

Se nourrissant de toutes les expériences qui s’offrent à elle, la nouvelle Miss France se dit très concernée par le cancer, sa mère ayant souffert d’un cancer du sein qu’elle a surmonté grâce à un dépistage précoce. «J’aimerais venir en aide aux femmes victimes d’un cancer», a-t-elle déclaré dans une récente interview. Depuis son sacre, c’est en enchaînant les apparitions et les interviews qu’elle se fait connaître, arrivant à chaque fois à séduire avec sa simplicité et la proximité qu’elle cultive avec les gens. Pour ses fans et ceux et celles qui la soutiennent, son sacre comme Miss France est venu démontrer que «le concours n’est pas figé, ni formaté» et pour eux, la nouvelle ambassadrice de beauté est l’image même de la femme plurielle.

En Martinique, la victoire d’Angélique Angarni-Filopon a été vécue avec beaucoup d’enthousiasme. Le Mauricien et Martiniquais Gérémie Nivert peut en témoigner. «Suite à l’annonce que la Martinique avait remporté la couronne de Miss France, nous sommes sortis fêter cela en soirée, et beaucoup de personnes en avait fait de même», nous confie le jeune homme qui a visionné la finale en famille ; un moment dont l’ambiance se traduit dans une vidéo qu’il a partagée avec nous. «C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai suivi l’élection d’Angélique Angarni-Filopon. Pour être franc, j’ai rarement suivi les élections des Miss France sauf cette année ; j’ai vite compris que la Miss Martinique s’était déjà démarquée, durant l’année écoulée, de par son âge. Comme j’étais sur place, je me suis retrouvé emporté par l’effervescence qu’il y avait autour d’elle», nous confie Gérémie Nivert en revenant sur cette finale qu’il a vécue de la région de Saint-Esprit en Martinique.

C’est de la Martinique que le Mauricien et Martiniquais Gérémie Nivert (ici en compagnie de sa meilleure amie Florence Penchard) a suivi l’élection d’Angélique Angarni-Filopon.

«Tout le monde en parlait et j’ai vite compris que l’élection allait être très suivie par les Martiniquais. J’ai vite compris que pour les habitants, elle allait être soit première dauphine, soit gagner. Tout le monde avait foi en elle. Au moment de l’annonce de la gagnante, on s’est dit, avec mon père et ma belle-mère, qu’elle allait, quoi qu’il arrive, faire la fierté de la Martinique qui, ces derniers temps, est passée par des moments difficiles avec la vie qui devient de plus en plus chère. Il faut dire que l’autre prétendante était magnifique elle aussi. Et bien évidemment, quand le nom de Miss Martinique a résonné, on a été super contents», nous raconte Gérémie qui ne souhaite que des belles choses à la nouvelle Miss France.

«C’est la première fois qu’une Martiniquaise remporte ce titre. En plus, de par son âge, ce n’était pas gagné. Mais je pense aussi que les Martiniquais se sont mobilisés. La nouvelle Miss France a de nombreuses qualités et sa victoire est méritée. Il n’y a pas que son âge qui fait d’elle une Miss exceptionnelle. Elle est intelligente, très à l’aise, et elle se démarque aussi de par le message qu’elle véhicule. Elle n’a pas peur de dire les choses et je pense qu’elle saura le faire au bon moment. Je suis sûr qu’elle ne va pas briller que par sa beauté. Elle va aussi briller par son intelligence. Sa victoire met aussi en lumière la Martinique par rapport à tout ce qui s’est passé ces derniers temps autour de la vie chère, etc, et je pense qu’elle va véhiculer un bon message et attirer la lumière sur la Martinique. Mais, bien évidemment, c’est du travail et je lui souhaite d’avoir une belle année de règne. Je pense qu’Angélique fera briller la Martinique et permettra qu’on nous entende de la bonne façon», souligne le jeune homme.

La Miss est très attendue dans son île, précise-t-il : «Les Martiniquais veulent surtout la célébrer. Je lui souhaite aussi de profiter de son année, au-delà des messages qu’elle va véhiculer», conclut Gérémie Nivert en souhaitant le meilleur à la première Miss France trentenaire de l’histoire en France...

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