Publicité

Octobre rose

Et si notre mode de vie pouvait prévenir le cancer du sein ?

11 octobre 2025

Adoptez une bonne alimentation, bougez-vous et prenez soin de votre santé mentale… Car cela limitera les risques d’avoir une maladie, dont le cancer du sein, un sujet qui est au coeur de l’actualité en ce mois qui lui est dédié.

Nos trains de vie vont parfois tellement vite qu’on néglige l’essentiel : notre santé. La malbouffe, la sédentarité, le stress émaillent notre quotidien bien rempli et peuvent, hélas, peser lourd sur notre bien-être et augmenter le risque de développer des maladies, notamment le cancer. À l’occasion d’Octobre rose, ce mois dédiée à la sensibilisation au cancer du sein, il est essentiel de rappeler qu’au-delà du dépistage, la prévention passe aussi par un mode de vie plus sain. Ce que nous mangeons, la façon dont nous bougeons et notre équilibre émotionnel sont tout aussi importants. Pour en parler, trois professionnels nous partagent leurs conseils : Shivani Poinoosawmy, diététicienne, parle de l’importance d’une alimentation équilibrée, Shravan Koobarawa, coach fitness, des bienfaits de l’activité physique, et Gheshna Jumnah-Ram, psychologue, de la gestion du stress et du bien-être mental.

L’alimentation 

Le mode de vie a une influence déterminante sur le risque de cancer du sein. L’alimentation, l’activité physique, le maintien d’un poids santé, la consommation d’alcool et le tabagisme jouent tous un rôle. Par exemple, le surpoids après la ménopause augmente le risque car la graisse corporelle stimule la production d’œstrogènes, ce qui peut favoriser la croissance de certaines cellules cancéreuses. Par ailleurs, les recherches sur le cancer du sein et l’alimentation suggèrent que les personnes ayant des habitudes alimentaires saines ont un risque plus faible de développer un cancer du sein.

Saviez-vous que certains comportements alimentaires pouvaient soit accroître, soit réduire le risque ? «Un excès de calories, de graisses saturées, de sucre et de produits ultra-transformés favorise la prise de poids et l’inflammation, deux éléments liés au développement du cancer. La consommation d’alcool est également un facteur reconnu, même à faible dose», explique la diététicienne Shivani Poinoosawmy. À l’inverse, une alimentation équilibrée, riche en fibres, fruits, légumes et céréales complètes, soutient la santé hormonale et immunitaire. Ce n’est pas un régime strict, mais une hygiène alimentaire globale qui compte.

Pour vous aider à adopter les bons réflexes alimentaires, la diététicienne Shivani Poinoosawmy partage quelques conseils essentiels. Les fruits et légumes colorés, riches en antioxydants, aident à protéger les cellules contre les dommages oxydatifs. Les légumineuses comme les pois chiches, les lentilles ou les haricots apportent des fibres et participent à une meilleure régulation hormonale.

Les poissons gras tels que le saumon, la sardine ou le maquereau sont, eux, une source précieuse d’oméga-3 aux propriétés anti-inflammatoires. Enfin, les graines et noix comme le lin, le chia, les amandes ou les noix de cajou apportent de bons gras et des composés protecteurs. Mais au-delà des aliments eux-mêmes, l’essentiel réside dans la variété et la régularité : c’est l’équilibre global du mode de vie alimentaire qui contribue à la protection, et non un aliment pris isolément.

Et bien sûr, certains produits sont à consommer avec modération. La diététicienne rappelle qu’ils peuvent, à long terme, augmenter les risques pour la santé. Parmi eux, l’alcool, les charcuteries et viandes transformées, et les aliments frits, gras ou très sucrés.

L'Activité physique 

L’activité physique joue un rôle essentiel dans la prévention du cancer du sein. Selon Shravan Koobarawa, coach fitness, bouger régulièrement ne se limite pas à sculpter le corps : c’est aussi un excellent moyen de protéger sa santé. L’exercice aide à réguler les hormones, à renforcer le système immunitaire et à maintenir un poids de forme, trois éléments reconnus pour réduire le risque de cancer du sein.

«Je conseille toujours un mélange de cardio et de renforcement musculaire. Le cardio améliore le cœur et la circulation, tandis que le renforcement aide à garder le corps tonique et à maintenir la masse musculaire. Cela peut être aussi simple que de marcher, faire un cours de danse, de Pilates ou soulever quelques poids à la maison», explique Shravan Koobarawa.

Mais le plus important, souligne-t-il, c’est la régularité et le respect de son propre rythme, toujours avec l’accord d’un professionnel de santé. Inutile de viser la performance : la marche reste l’une des meilleures activités. Elle est accessible à tous, douce pour les articulations et favorise la récupération. 10 000 pas par jour suffisent déjà à faire une réelle différence. Et si le temps manque, les séances en ligne ou à domicile représentent d’excellentes alternatives. L’idée, rappelle le coach, «ce n’est pas de trouver le temps de bouger, mais de bouger pour garder la santé».

Pour les femmes en rémission, l’activité physique est d’ailleurs vivement recommandée, toujours avec l’accord du médecin traitant. Le sport aide à réduire la fatigue, à améliorer l’humeur et à faciliter la récupération. L’essentiel est de reprendre en douceur, en privilégiant les mouvements à faible impact comme la marche, le yoga ou le vélo, tout en étant accompagnée par un coach formé.

Le stress 

Y a-t-il un lien entre le stress et le cancer du sein ? Hélas oui. Le stress chronique ou mal géré peut avoir des effets délétères sur la santé globale, y compris potentiellement sur le développement de ce type de cancer. Selon la psychologue Gheshna Jumnah-Ram, le stress a un véritable impact sur la santé, tant physique que mentale. Lorsqu’il devient chronique, il provoque une production excessive de cortisol et d’adrénaline, des hormones qui, à long terme, peuvent affaiblir le système immunitaire, favoriser l’inflammation et perturber le bon fonctionnement de l’organisme. Bien que le stress ne soit pas une cause directe du cancer, il peut toutefois influencer certains comportements à risque comme le tabagisme, une mauvaise alimentation ou le manque de sommeil, et ralentir la guérison en diminuant la capacité du corps à se défendre. À l’inverse, apprendre à mieux gérer son stress contribue à renforcer le système immunitaire et à améliorer la qualité de vie, aussi bien pendant qu’après la maladie.

Le stress agit d’ailleurs directement sur nos habitudes quotidiennes, par exemple, l’alimentation : certaines personnes ont tendance à se tourner vers des aliments gras ou sucrés pour se réconforter, tandis que d’autres perdent complètement l’appétit. Ensuite le sommeil : l’anxiété liée au stress rend l’endormissement difficile, entraînant fatigue, irritabilité et troubles de la concentration. Et enfin, l’activité physique : chez certains, le stress diminue la motivation à bouger, alors que d’autres se réfugient dans l’hyperactivité pour évacuer la tension. Pour mieux gérer le stress au quotidien, plusieurs méthodes simples et accessibles peuvent être mises en place. La respiration consciente ou la méditation, même 5 à 10 minutes par jour, permettent de calmer le mental. L’activité physique régulière, comme la marche, le yoga, la danse ou la natation, aide également à relâcher les tensions. Instaurer des routines apaisantes, comme des moments sans écrans, la lecture ou la musique, favorise la détente. L’organisation et la priorisation des tâches évitent la surcharge mentale. Enfin, exprimer ses émotions en parlant ou en écrivant est essentiel. Et là aussi, le maître-mot reste la régularité.

De plus, souligne la psychologue, le soutien social et émotionnel est important dans la prévention et la guérison du cancer du sein. «Être entouré.e, écouté.e et compris.e constitue un véritable facteur de résilience», avance-t-elle. Cela permet de réduire le sentiment d’isolement, d’améliorer l’adhésion aux traitements et de renforcer la motivation à adopter des comportements de santé positifs. Les liens humains, comme la famille, les amis, les groupes de parole, les psychologues et les associations agissent comme un véritable «médicament émotionnel», favorisant un meilleur moral, moins de dépression et, dans certains cas, une récupération plus efficace. L’accompagnement et l’écoute deviennent ainsi un pilier essentiel du bien-être global.

Publicité