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Accident de Sorèze : L’enquête judiciaire démarre

8 juillet 2014

Dix personnes ont péri dans cet accident qui a eu lieu le 3 mai 2013.

Le but est de faire la lumière sur le drame qui a coûté la vie à dix personnes et fait 44 blessés. L’enquête judiciaire sur l’accident de Sorèze a démarré le jeudi 3 juillet, sous la présidence de la magistrate Ida Dooky-Rambarrun, et reprendra le mardi 15 juillet. Au total, 46 témoins seront appelés à la barre.

À ce jour, les photographes de la police, des policiers présents sur les lieux de l’accident ainsi que certains proches des victimes, ont déjà déposé en cour. Lors de la première séance, Ahmed Lallmamode, le père d’Amreen Bibi Lallmamode, une des victimes de l’accident de Sorèze, qui s’est produit le 3 mai 2013, a éclaté en sanglots lorsqu’il a été appelé à la barre.

Durant cette même séance, différents rapports d’autopsie ont également été soumis. À la reprise de l’enquête judiciaire, la direction de la Compagnie nationale de Transport (CNT) sera appelée à déposer. Il est également prévu que Ram Bundhoo, le receveur du Blue Line accidenté, témoigne le même jour. Plusieurs experts seront aussi appelés à déposer, par la suite, dont ceux de la National Transport Authority, de la CNT et de la police.

La magistrate Ida Dooky-Rambarrun devra, elle, déterminer s’il y a matière à poursuites suite à la déposition des témoins. Elle devra notamment établir si quelqu’un doit être tenu pour responsable de l’accident de Sorèze. Par la suite, le directeur des poursuites publiques entamera des poursuites, si nécessaire, ou alors mettra sur pied un comité disciplinaire.

En outre, Ida Dooky-Rambarrun devra éplucher plusieurs dossiers, notamment l’enquête policière et les différents rapports du ministère des Infrastructures publiques et du Forensic Science Laboratory.

Depuis l’accident de Sorèze, la thèse d’une défaillance au niveau du système de freinage aurait été évoquée à plusieurs reprises. Les experts de la police auraient également fait des constats accablants sur le fonctionnement du Blue Line accidenté. Deux jours avant le drame, le conducteur de l’autobus, Deepchand Gunness, aurait signalé ledit problème. Les différents rapports sur le système de freinage du Blue Line abondent dans ce sens. Selon l’un d’entre eux, un raccord d’air lié au système de freinage aurait subi une rupture pendant le trajet, avant Sorèze. L’Exhaust Brake System, qui est censé freiner l’autobus en cas d’un souci de freinage, ne fonctionnait pas non plus.

Le 3 mai 2013, 51 passagers se trouvaient à bord du Blue Line de la CNT lorsque celui-ci s’est renversé à hauteur de Sorèze. Dix personnes ont trouvé la mort, à savoir Deepchand Gunness, Kamla Devi Soobroydoo, Jiang Chuan Hu, Marie Ruth Marimootoo, Kumar Ujoodha, Marie Aurore Delphine Pokhun, Shankuntala Ramdaursingh, Amreen Bibi Lallmamode, Priya Ujoodha et Devesh Cheeneebash.

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