Voilà déjà un an et demi que le drame de Sorèze a eu lieu. Des cérémonies officielles ont été organisées en souvenir des victimes, mais les survivants, eux, ont le sentiment d’avoir été oubliés. Plusieurs d’entre eux, blessés et traumatisés par ce terrible accident, affirment rencontrer des difficultés pour obtenir une indemnisation en réparation du préjudice qu’ils ont subi.
«Nous n’avons reçu aucun dédommagement jusqu’à présent. La SICOM (la compagnie d’assurance de l’État, NdlR) nous réclame le dossier médical et le rapport de la police, mais il est impossible d’obtenir ces documents. Nous cherchons des éclaircissements, car même avec l’aide d’un avocat, nos démarches n’aboutissent pas», explique Vicky Gobin, 33 ans. Très remonté, il estime que «la façon d’agir des représentants de l’État, qui font la sourde oreille, est injuste. Ils auraient dû venir vers nous et non nous traiter de la sorte».
Simla Oril, 37 ans, se trouve dans la même impasse. La SICOM demande le dossier médical pour prendre en compte sa demande d’indemnisation. Mais les requêtes que la jeune femme a adressées pour l’obtenir sont restées vaines. «Je suis bloquée dans mes démarches, nous avons beaucoup de difficultés», dit-elle.
Dans le cas de Pascale Fidèle, 38 ans, «le traumatisme est encore là et je n’ai pas les moyens de suivre un traitement convenable, car cela coûte cher». Affirmant que sa vie n’est plus la même depuis l’accident du 3 mai 2013, elle se dit complètement découragée. «Les autorités nous font faire des aller-retour et aucune solution n’est trouvée. On aurait dû nous donner les moyens de faire ces démarches et non pas nous mettre des bâtons dans les roues», soutient-elle.
Le directeur des poursuites publiques avait encouragé les victimes de l’accident à réclamer des dommages. Mais celles-ci n’auraient jamais imaginé se retrouver dans une situation aussi complexe en préférant attendre une indemnisation par l’assurance plutôt que de se lancer dans des poursuites en justice. Ces rescapés n’ont toutefois pas l’intention de baisser les bras.