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Accident de travail mortel à Bagatelle : les projets inachevés de Deepak Chooramun

29 janvier 2020

Roshinee Chooramun est effondrée par la mort subite de son époux.

Il avait longtemps travaillé comme conducteur d’autobus avant de prendre de l’emploi comme chauffeur chez Transinvest en 2012. Toutefois, le plus grand rêve de Deepak Chooramun, plus connu comme Nitish – un habitant de St-Hubert de 35 ans –, était de travailler à son compte. Il avait déjà fait l’acquisition d’un camion, qu’il utilisait pour des travaux personnels, et espérait bientôt le revendre pour s’acheter une chargeuse Bobcat. Malheureusement, il a perdu la vie dans des circonstances tragiques avant d’avoir pu réaliser ce projet qui lui tenait tant à cœur. 

 

Le tragique accident est survenu aux alentours de 8h30, le lundi 20 janvier, sur un site de construction situé à Bagatelle. Deepak Chooramun se tenait debout devant un poids lourd et faisait débarquer de la terre du caisson d’un camion quand il a été heurté à la tête par le flanc arrière d’une pelleteuse. Celui qui manipulait l’engin a indiqué aux enquêteurs qu’au moment des faits, le trentenaire n’était pas dans son champ de vision. Il a été libéré sous caution après avoir été testé négatif à l’alcotest. Une autopsie effectuée par le Dr Prem Chamane, médecin légiste de la police, a révélé qu’il est décédé sur le coup d’une fracture du crâne.

 

Le décès de Deepak Chooramun a eu l’effet d’une bombe dans le village de St-Hubert. La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre, tant le trentenaire était populaire dans la région.

 

Vêtue symboliquement de blanc lorsque nous la rencontrons, Roshinee, l’épouse de la victime, revient sur cette journée où sa vie a basculé. «Ma belle-sœur est venue me dire qu’un problème était survenu sur le lieu de travail de Nitish et qu’elle avait besoin de sa carte d’identité et de son acte de naissance. Je ne comprenais pas pourquoi elle avait besoin de tous ces documents parce que je croyais mon mari uniquement blessé.» Elle a compris qu’il avait déjà poussé son dernier souffle lorsqu’elle a vu arriver ses voisins. «Cela m’a fait un choc. Je ne voulais pas y croire, d’autant que je l’avais vu quitter la maison quelques heures plus tôt, en pleine forme», pleure-t-elle. 

 

Mariés depuis plusieurs années, Deepak Chooramun et son épouse ont un fils de 10 ans qui est actuellement en Grade 6. «Mon époux le gâtait et ne le grondait jamais. Tous les jours, notre enfant attendait avec impatience qu’il rentre du travail», raconte Roshinee, le cœur lourd. Depuis que son père a rejoint sa dernière demeure, le garçon refuse néanmoins de montrer sa tristesse et ne supporte pas de voir sa mère pleurer. Il n’est pas le seul à qui Deepak Chooramun manquera énormément car son entourage ne tarit pas d’éloges à son égard. «Il a toujours été gentil, amical et rendait service à tout le monde. Il était dévoué et se consacrait entièrement à sa famille et ses amis», avance l’une de ses connaissances.

 

Une enquête a été ouverte au niveau du ministère du Travail afin de déterminer si les normes de sécurité de l’Occupationnal Safety and Health ont été respectées.

 

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