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31 mai 2016 17:05
Michel et Martine Hittié sont dans le flou. Ce couple de Forest-Side ne souhaite qu’une chose : connaître les circonstances exactes de l’accident qui a coûté la vie à son fils aîné Jason. Ce jeune homme de 22 ans, employé dans un centre d’appels, est mort le dimanche 22 mai. Vers 23h55 cette nuit-là, la motocyclette sur laquelle il voyageait avec son ami Brian a terminé sa course contre le portail d’un voisin. Grièvement blessé, Jason Hittié a été transporté à l’hôpital de Candos où son décès a été constaté. Blessé également, Brian a été admis dans le même établissement. L’alcootest pratiqué sur lui s’est révélé positif, selon la police.
Rue Derby, où habitent les parents de Jason, le silence témoigne du drame que vivent Michel et Martine. «C’est très difficile pour nous d’organiser les funérailles de notre fils. Il devait avoir une promotion au travail et passer d’opérateur à superviseur. Nous sommes en état de choc. Le plus dur, c’est que nous ne savons pas réellement comment notre fils s’est tué dans cet accident», affirme Michel. Le père de famille raconte que c’est par un proche que son épouse et lui ont su que leur fils était parti à moto dimanche dernier : «Il était sorti depuis vendredi. Il dormait chez mon beau-frère où il a ses habitudes. Il est rentré à la maison vers 13 heures dimanche. Il nous a demandé Rs 1 000 en prétextant qu’il avait rendez-vous avec sa copine à Port-Louis. Puis vers 18 heures, mon beau-frère nous a dit qu’il avait pris la route à moto avec son ami Brian.»
Vers 21 heures, sa mère lui téléphone. «Il m’a dit qu’il se trouvait à Port-Louis chez la grand-mère de sa copine et non avec Brian. Je suis la dernière personne à lui avoir parlé», se lamente Martine. Elle explique que Jason et Brian étaient amis depuis l’enfance. Les deux jeunes gens avaient cependant eu un différend il y a deux mois et ils avaient cessé de se parler. «Ils s’étaient bagarrés et avaient échangé des coups pour une histoire de cigarette. Mon fils n’avait pas porté plainte car Brian lui avait présenté des excuses le lendemain», souligne Michel. Et d’ajouter : «Mo garson ti ena leker dan lame. Me li pa ti kontan ekoute kan koz ar li.»
Les Hittié notent également plusieurs zones d’ombre. «Mon fils n’a pu piloter cette moto car il ne savait même pas monter à bicyclette. Nous souhaitons que la police termine l’enquête au plus vite car il y a trop de faits troublants. Expliquez-nous comment notre fils a eu le foie perforé, comment il s’est fracturé le crâne, deux côtes et la main gauche alors qu’il y a seulement une goutte de sang sur son jean. Ses autres vêtements étaient quasiment propres. Ses chaussures sont également intactes. Il n’y a qu’un bout de la couture de son jean qui s’est défait. Tous cela est très bizarre», soutient Michel.
Brian n’a pas souhaité faire de commentaires. Toujours hospitalisé à Candos, le jeune homme de 23 ans a promis d’expliquer ce qui s’est passé cette nuit-là quand les médecins l’autoriseront à rentrer chez lui.
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