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Accident fatal impliquant un camion à ordures : La famille d’Erol Orieux veut des réponses

22 avril 2016

Le camion s’est renversé, tuant Erol Orieux sur le coup.

Que s’est-il réellement passé en ce lundi 11 avril ? Et, surtout, qui conduisait le camion à benne sur lequel se trouvait Erol Orieux et son collègue Bernard Babajee quand le véhicule s’est renversé, tuant le premier nommé ? Est-ce le chauffeur ou l’aide-chauffeur ? Ce sont autant de questions qui se bousculent dans la tête des Orieux. Clarel, le fils de la victime, et toute sa famille cherchent des réponses afin d’éclaircir les circonstances entourant ledécès d’Erol.

 

Il étaitun peu avant 9 heures, en ce 11 avril, lorsque le camion à ordures sur lequel se trouvait son père s’est renversé à Govinden Lane, Floréal. Selon la police, le véhicule était conduit par un dénommé Nizam Jugoo, un habitant de Britannia, âgé de 39 ans. Ce dernier ne serait pas détenteur d’un permis de conduire pour camion. Il a été arrêté et soumis à un alcotest qui s’est révélé négatif. Il a expliqué aux enquêteurs qu’il avait pris le volant uniquement pour débloquer la route en l’absence du conducteur qui était allé soulagerun besoin pressant.

 

Mais Clarel Orieux avance, lui, une autre version. «Nous avons appris qui n’y avait pas de chauffeur ce jour-là. C’est l’aide-chauffeur qui conduisait et il n’a qu’un permis pour conduire des voitures et pas des camions. Mon père serait toujours de ce monde si un chauffeur qualifié était au volant. On va entamer des poursuites contre l’employeur de mon père. Atics doit assumer ses responsabilités et répondre de ses erreurs», lâche Clarel Orieux, très en colère. Son père, dit-il, était un bosseur et un bon vivant qui avait à cœur le bien-être de sa famille. «Il était un bon père et époux. Ma mère et lui allaientfêterleurs 31 ans de mariage cette année.»

 

De son côté, Bernard Babajee se remet petit à petit de cet accident duquel il s’est sorti avec plusieurs blessures. Ce jour-là, il a vu la mort de très près. «Je suis resté coincé sous le camion pendant une demi-heure environ. Ce n’est que le lendemain que j’ai appris la mort de mon collègue», confie-t-il. Concernant les interrogations autour de celui qui conduisait le camion, il précise : «Il y avait bien un chauffeur ce jour-là. Mais je ne sais pas si c’est lui qui était au volant au moment de l’accident ou si c’était quelqu’un d’autre car on ne voit pas ce qui se passe devant puisqu’on est derrière, dans la benne à ordures. L’accident s’est produit juste après qu’on a demandé de bouger le camion quinait la circulation.»

 

Bernard Babajee s’en est sorti avec plusieurs points de suture à la tête ainsi que sur d’autres parties du corps. «Mon visage est complètement déformé. Je ne sais pas si un jour il redeviendra à la normale», soutient-il. La police enquête pour faire la lumière sur les circonstances exactes de cet accident qui a plongé toute une famille dans le deuil.

 

Du côté d’Atics, on ne veut pas commenter l’accident et les circonstances de celui-ci.«Nous attendons les enquêtes policières pour avoir un éclairage dessus»,déclare Shakeel Atchia, Human Resource Officer.Toutefois, il ajoute : «Nous présentons nos sympathies à la famille. C’est la première fois qu’un tel accident arrive au sein de la compagnie et nous sommes en train de revoir nos systèmes d’opération pour éviter les accidents de travail.»Concernant une éventuelle poursuite de la famille Orieux, il souligne qu’elle a le droit de prendre des actions légales, mais que du côté d’Atic, on attend les conclusions de l’enquête pour y voir plus clair.

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