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18 janvier 2015 23:14
14h30, jeudi 15 janvier, à la rue l’Abattoir, Rose-Hill. À l’intérieur d’une grande salle, des femmes sont assises par terre. La tristesse se lit sur leurs visages. Les hommes, eux, sont au cimetière. Ils ne tarderont pas à rentrer, nous confie l’une d’elles. Ils ont accompagné un des leurs, Farhaan Jamalkhan, jusqu’à sa dernière demeure.
Ce jeune homme, âgé de 22 ans, a succombé à ses blessures aux alentours de 2 heures, sur son lit d’hôpital. Il y avait été admis le 11 janvier, suite à un accident de la route survenu à Pailles. Il était au volant d’une voiture lorsque, dans une tentative de doubler un autobus, il aurait heurté le véhicule avant de terminer sa course dans un caniveau.
Malgré la gravité de ses blessures, son père, Tawfik Phatully, gardait espoir que son fils s’en sortirait. Hélas. «Il était quelqu’un de très fort, qui atteignait toujours ses objectifs. Lorsqu’il a eu cet accident, à aucun moment je n’ai perdu espoir. J’étais sûr qu’il allait s’en sortir», confie-t-il. Tawfik vient d’accomplir ce qu’il y a de plus dur pour un parent : enterrer son enfant. Pourtant, malgré son immense tristesse, il veut rester digne afin de donner du courage à ses cinq autres enfants.
Lorsque Tawfik parle de Farhaan, il a du mal à l’évoquer au passé. Tout simplement parce qu’un enfant ne meurt jamais dans le cœur de ses parents. «Il était humble, gentil, serviable et aimé de tous, que ce soit de la famille ou des habitants de la localité. Il a eu 22 ans le 2 janvier. À son âge, il avait déjà complété la construction de sa maison et avait des rêves plein la tête», confie-t-il.
Adolescent, Farhaan a mis fin à ses études au terme du School Certificate au collège Islamic, Belle-Rose. Cela, afin de se consacrer à l’entreprise familiale. «Il a appris le métier très vite et était devenu Salesman. Il aimait son boulot. Il était ambitieux et voulait agrandir l’entreprise», souligne Tawfik. Mais un malheureux accident a balayé tous les rêves du jeune homme.
Ses blessures lui ont été fatales. Benjamin Sérieuse, un habitant de Quatre-Bornes plus connu sous le sobriquet de Coco, est décédé le lundi 12 janvier, suite à un accident de la route. Il rentrait chez lui à moto, après avoir rendu visite à une de ses sœurs, lorsque l’irréparable s’est produit.
L’accident qui a coûté la vie à cet employé de la municipalité de la Ville des Fleurs, âgé de 36 ans, s’est produit aux alentours de 19h40, sur la route principale de Quartier-Militaire. Selon la police, la victime doublait une voiture lorsqu’elle est entrée en collision avec un autre véhicule qui venait en sens inverse, en direction de Saint-Julien. Elle est morte sur le coup. Le rapport d’autopsie indique que Benjamin Sérieuse a rendu l’âme suite à ses multiples blessures.
Christine, son épouse, âgée de 34 ans, essaie, non sans peine, à se remettre de cette disparition tragique. Elle qui se retrouve désormais seule à élever ses trois filles – l’aînée a dix ans et les deux autres, des jumelles, sont âgées de cinq ans. Elle revient sur les événements du jour fatidique.
C’est vers 20h30, ce jour-là, qu’elle a appris la terrible nouvelle par le biais de la police. «Coco est le dernier d’une famille de sept enfants. Il a trois frères et trois sœurs. Ils étaient très proches et Coco ne ratait jamais une occasion de leur rendre visite. Il revenait de chez une de ses soeurs lorsque l’accident s’est produit. Ce jour-là, il était rentré du travail avant midi et il s’est rendu chez sa sœur à Montagne-Blanche vers 18 heures. Le drame a eu lieu lorsqu’il était en route pour la maison.»
Depuis, c’est la tristesse chez les Sérieuse. D’autant que Benjamin était un homme apprécié de tous et qui avait des projets plein la tête, confie Christine : «Il avait beaucoup de projets. Il voulait, entre autres, rénover notre maison pour l’épanouissement des enfants. Il ne méritait pas de mourir de cette façon. Le soir de l’accident, sa dépouille est restée une heure sur l’asphalte sous la pluie. Ce n’est qu’après qu’on a su qu’il y avait un problème administratif. On devait le transporter à la morgue de l’hôpital Jeetoo pour l’autopsie. C’est finalement à Victoria, Candos, que cet exercice s’est fait.»
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