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18 janvier 2016 01:52
Elle pensait que son époux, Georges Henrico Apollon, survivrait à son accident. «On l’avait admis en salle et non à l’unité des soins intensifs. Je croyais donc qu’il allait s’en sortir», confie Marie-Claude Apollon, les larmes aux yeux. Mais malgré les soins qui lui ont été prodigués, son mari est décédé à l’hôpital de Pamplemousses le 12 janvier vers 4h30 du matin. Pour Marie-Claude, la nouvelle a eu l’effet d’une bombe.
Le cauchemar de cette habitante de Grand-Baie a commencé le lundi 10 janvier, le jour où son mari a été victimed’un grave accident de la route. Head of Printingau Mauritius Examination Syndicate, Georges Henrico Apollon, 57 ans, rentrait du travail peu avant minuit lorsqu’il aurait perdu le contrôle de sa voiture au rond-point situé près du centre commercial Grand-Baie La Croisette.
«Il faisait une hémorragie interne et avait les côtés brisées. Il souffrait beaucoup mais à aucun moment je n’ai pensé au pire. Je suis anéantie», affirme Marie-Claude. La victime était très connue dans sa localité et appréciée par ses collègues. Son fils unique, Stéphane, raconte qu’il était très impliqué dans son travail : «Il a travaillé pendant presque quarante ans au MES. Àun moment, il voulait prendre sa retraite car il s’était fait opérer. Ma mère avait dû lui faire don d’un de ses reins. Mais malgré sa maladie, il avait repris le dessus. Il y a trois ans, il a acheté sa voiture et il sortait souvent car il aimait aussi la nature». La victime laisse derrière lui sa femme et son fils qui pleurent sa disparition, tout comme ses nombreux collègues.
À son domicile à le Hochet, Terre-Rouge, Noorjaha Aurdally est effondrée. Depuis le lundi 10 janvier, la vie de cette mère de deux enfants a perdu tout son sens. Ce jour-là vers 19 heures, son époux Mohammad Ahmad Aurdally, 57 ans, s’est tué sur la route. Il circulait à moto àRoche-Bois quand il aurait perdu le contrôle du deux-roues qui est allé s’écraser contre un pylône électrique.
«Il était parti chez un ami à Roche-Bois. Il m’avait dit qu’il n’allait pas tarder. C’est pour cette raison qu’il n’avait pas pris son gilet fluorescent. Mais vers 19 heures, il n’était toujours pas rentré. Je lui ai alors téléphoné», raconte Noorjaha, 37 ans. Mais au bout du fil, c’est un inconnu qui répond. Et le ton de ce dernier n’a rien de rassurant. «Cet homme m’a demandé de venir au poste de police et d’apporter la carte d’identité de mon époux. Je ne comprenais pas ce qui se passait. C’est une fois sur place que j’ai appris son décès», poursuit la jeune femme qui a vécu en concubinage avec la victime pendant 20 ans. Récemment, ils avaient tout de même choisi de se dire oui pour la vie.
«On s’est mariés civilement il y a trois mois. Il voulait qu’on se marie car il me disait que si jamais il lui arrivait quelque chose, je n’aurais pas de pension, rien. Je me demande s’il avait eu un pressentiment.» Retraité depuis quelques années, Mohammad Ahmad Aurdally passait le plus clair de son temps avec sa famille. Selon son épouse, il voulait plus que tout offrir un bel avenir à ses deux enfants de 11 et 15 ans.
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