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Accidents fatals : Les Ramsurrun et Ramnarain pleurent deux êtres disparus

15 décembre 2014

Le drame s’est produit à Union-Ducray le lundi 8 décembre.

La victime comptait 13 ans de service en tant qu’infirmière.

 

Asha, 33 ans, laisse derrière elle deux enfants en bas âge

 


C’est un homme meurtri. Roshan Ramsurrun, 36 ans et Air Traffic Controller de son état, est rentré au pays en catastrophe cette semaine (il se trouvait en Afrique du Sud dans le cadre d’une formation de sept semaines), lorsqu’il a appris le décès tragique de son épouse Asha, âgée de 33 ans. Cette infirmière, affectée à l’hôpital de Rose-Belle, est décédée dans un accident de la route le lundi 8 décembre, à Union-Ducray.

 


Vers 17 heures ce jour-là, elle rentrait chez elle au volant de sa voiture en compagnie de ses deux enfants – Sanjana, 8 ans, et Sohan, 2 ans –, lorsqu’elle a heurté de plein fouet un autobus. Son décès a été constaté à son arrivée à l’hôpital de Souillac. Le rapport d’autopsie indique qu’elle a rendu l’âme suite à de graves blessures à la tête. Ses enfants, eux, ont quitté l’hôpital après avoir reçu des soins. L’aînée a été blessée à la tête, ce qui a nécessité des points de suture. Elle a d’autres égratignures sur le corps, tout comme son cadet.

 


Pour Roshan, rien ne sera plus jamais pareil sans celle dont il a partagé la vie pendant neuf ans. «Comme tous les couples de notre âge, nous avions beaucoup de projets. Notre priorité, c’était la construction de notre maison. Les travaux devaient débuter l’année prochaine. Nous envisagions aussi de partir à l’étranger en 2015, pendant les vacances scolaires. Tous nos projets tombent à l’eau», confie-t-il.

 


Initialement, Roshan ne devait rentrer au pays qu’hier, samedi 13 décembre. Mais il a dû écourter son séjour en Afrique du Sud afin d’assister aux funérailles de son épouse : «J’ai appris sa mort au téléphone, par mon frère. Je profite de l’occasion pour remercier tous ceux qui me soutiennent dans cette dure épreuve.»

 


 


La fin tragique de Collette Ramnarain

 



Des célébrations qui virent au drame. Collette Ramnarain, une  sympathisante rouge âgée de 64 ans, se trouvait à Tamarin, au domicile d’Ezra Jhuboo, candidat du Parti travailliste dans la circonscription no 14, lorsqu’un terrible drame s’est produit, le jour même de la proclamation des résultats des élections. Cette habitante de Résidence-Kennedy, Quatre-Bornes, a été percutée par une voiture conduite par Bhika Jhuboo, le père du nouveau député de Savanne/Rivière-Noire. Elle a rendu l’âme à son arrivée à l’hôpital Victoria, Candos. Ses funérailles ont eu lieu le lendemain.

 


Le décès de la sexagénaire a été un choc pour toute sa famille, mais aussi pour le député Ezra Jhuboo. Ce dernier a tenu à présenter sa sympathie aux proches de la victime : «Je me suis rendu chez la famille de cette dame pour lui présenter, de vive voix, mes sincères condoléances. Notre famille est de tout cœur avec la sienne, en ce moment pénible et douloureux.» Il revient sur les circonstances de l’accident qui a eu lieu aux alentours de 19h30, juste devant son domicile : «De nombreux activistes et sympathisants étaient là pour me féliciter et mon père est arrivé au volant de sa voiture pour faire de même. Un accident est alors survenu. Collette Ramnarain a été percutée par la voiture de mon père. Les pompiers sont intervenus et lui ont apporté les premiers soins. Le Samu a ensuite pris la relève.»

 


Bhika Jhuboo s’est ensuite rendu au poste de police pour faire une déposition. «Sur place, il a également subi un alcootest qui s’est révélé négatif», assure Ezra Jhuboo. Ce que confirme une source policière. «Nous avons appris, quelque temps plus tard, que Collette Ramnarain est décédée à l’hôpital. Mes proches et mon père sont sous le choc. À la réception de cette nouvelle, ce dernier a dû être admis d’urgence en clinique, car il a des antécédents cardiaques», explique notre interlocuteur.

 


À Résidence-Kennedy, tout le monde se souvient de Collette comme d’une femme dévouée. Cette ancienne employée de maison laisse derrière elle une famille anéantie, qui n’a pas souhaité commenter cette affaire. Les filles de l’ex-employeur de la défunte ont cependant accepté de nous parler d’elle : «Colette travaillait pour mes parents depuis 28 ans. Elle adorait son travail et prenait plaisir à s’occuper de ma sœur, de mon frère et de moi comme si nous étions ses enfants. Elle ne s’absentait quasiment jamais. Notre maison était aussi la sienne. On est tous très accablés par cette perte», déclare l’une d’elle.

 


Sa petite sœur abonde dans ce sens : «Col inn vey mwa depi mo nesans. Li ti mo anz gardyin. Li ti mari zenere. Li ti kontan mwa kouma so prop zanfan ek mo ti kontan li kouma enn mama. Li ti ena boukou patians. Li mem ti prepar nou dine ek li ti bien konn kwi so bann ti kari kreol. Tou dimoun ti konn li, ti kontan li. Li ti bien piez ek zame pa ti rat karanter. Li ti enn bon vivan. Mo dan enn mari sok. Se enn gran pert. Bann prosin zour pou bien difisil.»

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