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Accidents fatals : Richard et Laurent, deux amis unis dans la mort

5 janvier 2015

La nouvelle année débute de façon tragique pour les familles Adrien et Villars. Celles-ci ont perdu deux des leurs dans un accident de la route.

 


Le 1er janvier 2012, Christina Adrien perdait son père qui a succombé à une longue maladie. Cette fois, c’est son fils Richard qu’elle a perdu dans des circonstances tragiques.

 


Le jeune homme, âgé de 19 ans, est décédé le 1er janvier, aux alentours de 9 heures, à l’hôpital SSRN, Pamplemousses. La veille, aux alentours de 23h30, cet habitant de Solitude a eu un accident. Il était à moto en compagnie de son ami, lorsque le deux-roues sur lequel ils se trouvaient a été percuté par une fourgonnette. Grièvement blessé, Richard Adrien a été transporté à l’hôpital où il a subi une lourde intervention chirurgicale, mais il n’a pas survécu. «On a attendu Richard, en vain. C’est vers 1 heure du matin qu’on m’a informée de l’accident», raconte Christina, maman de trois autres enfants.

 


Les larmes aux yeux, elle revient sur les événements qui ont précédé l’accident. C’est vers 19 heures, dit-elle, que son fils aîné a quitté le domicile, histoire de faire une virée dans la localité avec un de ses amis : «Il était rentré du travail vers 18h30. On avait tout prévu pour le réveillon et les jours suivants. Mon fils venait à peine de trouver un emploi à l’hôtel La Plantation et avait plein de rêves.» Le destin en a toutefois décidé autrement.

 


Chez les Villars, la douleur est tout aussi vive. Laurent, 23 ans, a succombé à ses blessures dans ce même accident de la route. Selon nos recoupements, c’est lui qui pilotait le deux-roues au moment de l’impact.

 


Depuis sa disparition tragique, Jinette, sa mère, âgée de 42 ans, est inconsolable. «Mettez-vous à ma place. On vous apprend que votre fils a fait un grave accident à 23h55 le 31 décembre. À l’hôpital, on vous fait patienter, car personne n’ose vous dire qu’il est mort. C’est uniquement mon frère qui a eu le courage de me le dire après un bon bout de temps. J’ai dû organiser ses funérailles alors qu’il devait nous présenter aux parents de sa copine ce dimanche 4 janvier. Ils devaient se fiancer dans quelques mois. C’est le pire début d’année de ma vie», confie-t-elle. Laura Bayaram, la petite amie de la victime, âgée de 21 ans, est, elle, effondrée. «Ki ti reste pu li rant lakaz», se répète-t-elle en larmes.

 


En effet, l’accident s’est produit à cinq minutes du domicile des Villars. Nul ne sait cependant où les deux jeunes hommes s’étaient rendus auparavant.

 


Dans la localité, tous ont du mal à croire que Laurent n’est plus, tant il était apprécié par son entourage. «Mon fils était populaire, généreux et jovial», explique Jinette qui confie avoir vu son fils pour la dernière fois à 20h30, le 31 décembre. «Il est arrivé, a pris un sac qui contenait des pétards et qu’il devait déposer chez la femme de son patron. Il m’a, par la suite, dit quelque chose de louche ce soir-là. Li dir li pe al pey tou so det li pu nepli dwa personn. Il est sorti peu après. On n’a pas eu le temps de prendre le repas du réveillon ensemble», confie-t-elle avec émotion. Les funérailles du jeune homme ont eu lieu le 1er janvier.

 


Par ailleurs, Nundlall Kararuth, 55 ans, est décédé après avoir fait un malaise au volant. Cet habitant de Tyack a percuté un van à a la route Bassin, Quatre-Bornes, n’a pas survécu à ses blessures.

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