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14 avril 2014 21:05
L’année écoulée a été éprouvante pour lui, dit-il. Mais aujourd’hui, assure-t-il, il est temps de se reconstruire. Steve Savrimootoo, 32 ans, a été acquitté, le jeudi 3 avril, par la cour de Curepipe. Une charge d’abus sexuel sur mineur pesait jusque-là sur lui.
Sa mésaventure remonte à avril 2013. À ce moment-là, il se retrouve au coeur d’un scandale sexuel. Un pensionnaire du foyer Namasté, dont il est le co-fondateur, l’accuse de l’avoir agressé sexuellement.
Cette affaire provoque la fermeture du foyer par les autorités. Ses pensionnaires sont alors transférés vers d’autres centres certifiés Place of Safety et 52 employés se retrouvent sans emploi du jour au lendemain. «C’était une année très difficile, tant sur le plan personnel que professionnel. Ma réputation a pris un sacré coup suite à cette affaire. J’avais beau dire que j’étais innocent, ma parole n’avait pas de valeur. Il est clair que j’ai été victime d’un coup monté car les personnes qui m’accusaient ne se sont jamais présentées en cour pour témoigner. Tout était basé sur un tissu de mensonges. Il n’y avait pas de preuve et la charge a été rayée», soutient Steve Savrimootoo.
Son expérience du travail social, dit-il, lui a laissé un goût amer : «Je ne me lancerai jamais plus dans ce domaine. Je ne compte pas poursuivre qui que ce soit non plus pour les torts causés. Je veux me reconstruire. D’ailleurs, je viens de décrocher un emploi. Maintenant que toute cette affaire est derrière moi, je souhaite que les autorités concernées fassent le nécessaire pour la réouverture des foyers Namasté. Une dizaine de parents attendent toujours la réouverture de ces centres et les anciens employés veulent récupérer leur emploi.»
Si ce cauchemar est désormais derrière lui, Steve Savrimootoo n’est pas près d’oublier le traumatisme qu’il a subi. Seul le temps, espère-t-il, pourra l’aider à se reconstruire.
Les employés du Foyer Namasté avaient manifesté leur mécontentement après la fermeture des centres en 2013.
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