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Affaire Dilan Éléonore - Me Assad Peeroo : «Il y aura d’importants développements bientôt»

31 janvier 2024

L’avocat et son client envisagent de se rendre à Madagascar pour suivre le procès des présumés assassins de Dilan Éléonore.

«Nous avons déjà demandé une copie des différents rapports en lien avec l’enquête. Selon nos informations, les noms de deux personnes impliquées dans cette affaire n’ont pas été mentionnés dans l’enquête judiciaire. J’ai déjà évoqué le sujet avec Françoise Labelle, ambassadrice de Maurice dans la Grande-Île. L’Attorney General, Maneesh Gobin, et le ministre des Affaires étrangères Alan Ganoo suivent aussi cette affaire. Il y aura d’importants développements bientôt», souligne Me Assad Peeroo.

 

À ce jour, trois Mauriciens et neuf Malgaches sont sur le banc des accusés suivant l’assassinat de Dilan Éléonore. Ce jeune homme de 23 ans, avait trouvé la mort à Antsirabe le 25 novembre 2017. Il était allé à Madagascar pour rendre visite à sa mère qui travaillait là-bas pour une usine de textile. Dans un premier temps, les autorités malgaches avaient déclaré qu’il était mort dans un accident. Mais aucune autopsie n’avait été pratiquée et, plus intrigant encore, la cause du décès sur le certificat officiel était une maladie non-transmissible.

 

Elvis Éléonore avait alors fait rapatrier la dépouille de son fils. Une autopsie avait par la suite été pratiquée à Maurice par le Dr Satish Boolell. Dans son rapport, l’ancien médecin légiste en chef de la police explique que Dilan Éléonore est mort après avoir reçu un violent coup à la tête. Le jeune homme avait également d’autres blessures sur le corps.

 

Cette affaire a connu un véritable rebondissement le 2 décembre 2019 lorsque l’ambassade de Madagascar à Maurice a adressé une lettre au ministère des Affaires étrangères mauricien. Le but était de solliciter l’aide du gouvernement mauricien dans le cadre du procès de deux de nos compatriotes poursuivis pour homicide involontaire devant la justice malgache. L’enquête avait été relancée là-bas quand Elvis Éléonore avait eu vent de l’existence d’un rapport médico-légal établi par un médecin basé au bureau municipal d’hygiène d’Antsirabe. Ce dernier avait examiné la dépouille de Dilan au lendemain du drame et avait, lui aussi, déduit qu’il était mort d’un traumatisme crânien grave.

 

La brigade criminelle de Tananarive a procédé à l’arrestation de deux Mauriciens peu après. Ces derniers, qui travaillaient pour une compagnie de textile dans la Grande-Île, font l’objet d’une charge d’assassinat. La police malgache a, par la suite, arrêté d’autres personnes. Au final, 12 suspects seront traduits devant la justice dans cette affaire. «Je suis soulagé de la tournure que prennent les événements. Je me suis toujours battu pour que la vérité éclate et pour que justice soit rendue à mon fils. J’ai eu raison de ne jamais baisser les bras», précise Elvis Éléonore qui n’arrive toujours pas à faire son deuil. Pas tant que les responsables de la mort de son fils n’auront pas été condamnés.

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