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Affaire Michaela Harte : sa famille compte poursuivre la police

8 juin 2015

L’époux de la victime et son avocat lors du procès aux assises.

«Les Harte et les McAreavey ont l’impression que les autorités mauriciennes dorment avec cette affaire», explique Me Dick Ng Sui Wa, leur homme de loi. Ce faisant, ils ont adressé une lettre au commissaire de police le vendredi 5 juin, par le biais de leur avocat. Ils veulent savoir où en est le Central Criminal Investigation Department avec l’enquête sur la fin tragique de Michaela Harte. «La famille perd patience, car l’enquête traîne. Selon mes informations, le dossier est toujours avec la police. Je vais solliciter une rencontre avec le commissaire de police pour activer les choses. La famille m’a demandé un rapport intérimaire, car elle envisage des poursuites contre la police», précise Me Dick Ng Sui Wa.

 

Michaela Harte, une Irlandaise de 28 ans, est décédée à Maurice le 10 janvier 2011. Cette enseignante, qui était en lune de miel avec son époux John McAreavey, a été tuée dans sa chambre d’hôtel à l’ex-Legends, Grand-Gaube. Selon le rapport d’autopsie, la jeune femme est morte par asphyxie suite à une compression of the neck. Deux suspects avaient été arrêtés : Sandip Mooneea et Avinash Treebohun. Tous deux ont été reconnu non coupables et acquittés au terme de leur procès aux assises le 12 juillet 2013.

 

Depuis, la famille de Michaela Harte est dans l’attente. «Les Harte et les McAreavey sont impatients et blasés. Ils sont aujourd’hui révoltés. Ils veulent que justice soit faite. Je m’engage à faire traduire les coupables devant la justice. Cette affaire nuit terriblement à la réputation du pays. J’ai déjà eu une rencontre avec des officiels du gouvernement irlandais et du ministère de la Justice de ce pays. Je suis invité à les rencontrer de nouveau dans les semaines à venir pour faire le point», explique notre interlocuteur.

 

Me Dick Ng Sui Wa compte également rencontrer le nouveau commissaire de police dans l’espoir de faire bouger les choses : «Je veux le voir avant de soumettre mon rapport et avant ma rencontre avec les représentants du gouvernement irlandais. Une rencontre pourrait être organisée entre son homologue irlandais ou encore le ministre de la Justice de l’Irlande.»

 

Du côté de la police, le service de presse explique qu’une enquête est en cours et que la police ne souhaite pas faire de déclaration pour ne pas en compromettre le bon déroulement.

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