Publicité

Agressé au collège, Loïc, 11 ans, passe une nuit en ICU | Sa mère : «Il a failli perdre la vie à cause d’une casquette»

23 janvier 2017

Elle demande à ce que son fils soit transféré dans un autre établissement secondaire.

Elle peut enfin pousser un ouf de soulagement ! La santé de son fils Loïc Bardeau, 11 ans, n’est plus en danger, affirme sonmédecin traitant. «Je suis rassurée. Je rends grâce à Dieu», confieShirley Edouard. Pourtant, il y a quelques jours encore, la vie de son fils ne tenait plus qu’à un fil après qu’il aurait été agressé au collège SSS de Bambous par deux autres élèves plus âgés que lui. L’incident aurait eu lieu pendant la récréation, le lundi 16 janvier. 

 

Dans une déclaration faite à la police sur son lit d’hôpital le jeudi 19 janvier, en présence de sa mère, Loïc Bardeau a expliqué que deux jeunes l’auraient roué de coups parce qu’il avait refusé de leur donner sa casquette griffée NY, qu’il portait ce jour-là. «Je souffre d’asthme et je ne peux pas courir et jouer comme les autres. Donc, pendant la récréation, je regardais les autres élèves s’amuser dans la cour quand deux élèves plus âgés sont venus me parler et ont exigé que je leur donne ma casquette», raconteLoïc Bardeau.«J’ai refusé et ils ont commencé à m’insulter. Un autre garçon est venu, a commencé à me frapper et m’a poussé contre le mur. Dans l’action, il m’a projeté au sol et est tombé sur moi.»

 

Toutefois, après cet incident, le garçon n’en pipe mot à personne et prend l’autobus pour rentrer chez lui. Mais en chemin, il s’évanouit. «Une cousine qui passait l’a vu gisant inerte dans la rue. Elle m’a appelée et je lui ai demandé de le conduire à l’hôpital immédiatement. Il avait du mal à respirer. Il était tellement mal en point que les médecins ont soupçonné qu’on le maltraitait, qu’il était malade depuis plusieurs jours et qu’on n’avait rien fait pour l’aider», soupire Shirley. 

 

Après avoir reçu les premiers soins, Loïc Bardeau est admis en salle avant d’être transféré à l’unitédes soins intensifs. Il y a passé une nuit et est suivi par un psychologue.«J’ai cru que j’allais le perdre. Je ne veux condamner personne. Je veux juste que ceux qui ont agressé mon fils réalisent qu’il aurait pu perdre la vie à cause d’une banale histoire de casquette. J’espère qu’ils ne feront pas subir la même chose à un autre élève», confie notre interlocutrice, la gorge nouée alors que les larmes lui viennent aux yeux. 

 

Nous avons contacté la direction du collège SSS de Bambous au sujet de cette agression. Mais le recteur, que nous avons eu au téléphone, a affirmé qu’aucun incident ne lui a rapporté. «Personne n’a été témoin de cette bagarre. Et aucun prof n’a remarqué que l’étudiant allait mal ce jour-là après la récréation. Au cas contraire, ils me l’auraient signalé. Par ailleurs, nous avons des patrouilles au collège qui veillent à ce que tout se déroule bien durant la récréation. Elles interviennent et nous signalent lorsqu’un incident se produit. Mais il n’y a rien eu»,  assure le recteur. Il a soumis un rapport au ministère de l’Éducation à ce sujet. 

 

Quoi qu’il en soit, Shirley Edouard a déjà pris sa décision. Son fils ne retournera plus dans cet établissement scolaire. «Que le ministère accorde un transfert à mon fils !»

Publicité