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Agressé au sabre lors d’un braquage | Le directeur d’un bureau de change : «J’ai failli mourir»

13 novembre 2016

Le cauchemar qu’il a vécu semble tout droit sorti d’un film d’horreur. Mooneesamy Karrupan, directeur d’un bureau de change, a été agressé sur son lieu de travail à Port-Louis le lundi 7 novembre, vers 6h45. Trois malfrats l’ont attaqué avant de faire main basse sur une grosse somme composée majoritairement de devises étrangères et équivalant à Rs 4,2 millions.

 

L’homme d’affaires, qui a une grosse entaille à la tête et des blessures sur tout le corps, revient sur ce jour cauchemardesque. «Je suis arrivé au bureau de change vers 6h45 alors que d’habitude, j’y suis vers 6 heures. J’avais à peine soulevé la grille à l’aide d’une télécommande etdésactivélalarmeque j’ai senti des mains dans mon dos me poussant à l’intérieur. Je me suis retrouvé l’otage de trois individus encagoulés, armés de sabres et d’une arme à feu. J’ai cru que j’allais mourir. D’ailleurs, j’ai failli mourir», confie l’habitant de D’Épinay.

 

Les trois hommes lui volent un bracelet en or avant de manifester leur réelle intention : voler tout l’argent se trouvant dans le bureau de change. «Ils savaient exactement où se trouvait l’argent. Ils ont d’abord pris ce qu’il y avait dans des boîtes.»Ensuite, ils ont menacé et torturé le directeur de la maison de change avec un sabre pour qu’il leur dévoile le code secret du coffre-fort. «Je n’ai pas craqué et comme l’heure avançait, ils ont pris la poudre d’escampette. Visiblement, ils savaient à quelle heure les premiers employés arrivaient. Ils avaient tout prévu et étaient surtout très bien renseignés et préparés», précise Mooneesamy Karrupan, convaincu que cette affaire a été chapeautée par quelqu’un qui connaît bien les lieux.

 

Avant de partir, les trois hommes l’ont bâillonné et ligoté. «J’étouffais pratiquement car il y avait du ruban adhésif sur mon nez et du tissu dans ma bouche. J’ai rampé et je me suis agrippé à une table. J’ai ensuite lutté de toutes mes forces pour enlever le ruban adhésif de mon nez. Ensuite, à l’aide de mon menton, j’ai appuyé sur la télécommande et j’ai pu ouvrir la grille. Un ami m’attendait à l’extérieur. Il vient me voir pratiquement tous les jours. Lorsqu’il m’a vu dans cet état, il a appelé la police qui m’a conduit à l’hôpital.»

 

À ce jour, sept suspects ont été interpellés par la police et deux autres ont été arrêtés. Ils nient les faits qui leur sont reprochés. La victime devrait bientôt participer à une parade d’identification dans le cadre de cette affaire.

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