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Agression mortelle de Cédric Matombé : Sa mère Angélique : «Son meurtrier ne mérite pas le pardon»

8 mars 2016

Cette mère persiste et signe : le meurtrier de son fils ne mérite pas le pardon.

« Avanmardi, mo ti pe viv dan soufrans ek sagrin. Me aster, mo viv ek koler.» Ces mots sont ceux d’Angélique Matombé. Cette mère de famille de 41 ans a du mal à cacher sa colère depuis le début du procès aux assises de Fleurino Calou, le meurtrier de son fils Cédric. Mardi 1er mars. Cette habitante de Plaine-Magnien, présente en cour aux côtés de son époux Steve, 46 ans, en tant que témoin de la poursuite, entre dans une grande colère. «J’ai vécu un vrai cauchemar lorsque j’ai entendu les aveux de Fleurino Calou en cour. Comment peut-il réclamer la clémence de la société après ce qu’il a fait à mon fils et à sa copine ? Il faut l’admettre dans un hôpital psychiatrique car il est un malade.Fleurino Calou ne mérite pas le pardon», lâcheAngélique Matombé.

 

Le 7 novembre 2010, le corps sans vie de son fils Cédric est retrouvé sous un monticule de pierres dissimulé sous de la paille et des feuilles sèches dans un coin retiré de la plage publique à Le Bouchon.Ce jeune homme de 17 ans, un habitant Plaine-Magnien, a succombé à ses blessures après avoir été agressé par Fleurino Calou, un récidiviste notoire, avec un pied-de-biche (pins koulou).Il a ensuite violé la copine de l’adolescent, également âgée de 17 ans, et tenté de l’étrangler. Cette dernière a eu la vie sauve, des passants lui ayant porté secours. Près de six ans plus tard, elle est toujours traumatisée et se refuse à tout commentaire.

 

Arrêté, Fleurino Calou est d’abord poursuivi pour assassinat et viol. À l’appel du procès aux assisses en novembre dernier, ce père de famille plaide coupable. Le mardi 1er mars, le procès est pris sur le fond et le suspect voit la charge d’assassinat réduite à celle de meurtre. Ce qui irrite la famille de Cédric Matombé. «Il a avoué avoir agressé mortellement mon fils avec un pied de biche qu’il est parti chercher chez lui après les avoir suivis. Je ne comprends toujours pas comment la charge a pu être réduite alors qu’il y a eu préméditation. Je suis une catholique pratiquante mais je ne vais jamais oublier. Seul Dieu sait s’il est sincère. Il a dit en cour qu’il a quatre enfants. J’en avais quatre moi aussi. Il va s’en sortir avec une courte peine d’emprisonnement alors que moi je vais devoir vivre uniquement avec la photo de mon fils», s’insurge Angélique.

 

Les qualificatifs ne manquent pas pour exprimer sa colère : «Linn fini fer 1925 zour dan prizon. Ek sa sarz meurtre la li pu sorti bien vit. Mo pa dakor ek sa ditou. Li merit la penn maximum. Li pu enn vre danze pu la sosiete kan li pu sorti prizon. Mo leker mama res sengne akoz li. Mo soufer buku se pu sa mo pa pu dakor ditou ki enn residivis kumsa sorti prizon vit zis parski linn pled koupab. Li res osi enn vre danze pu mo fami kan li pu sorti. Li pa res tro lwin ar nu. Mo pa Bondie pu pardonn li.»

 

Fleurino Calou, plus connu sous le sobriquet de Titol bylooke, a un casier judiciaire chargé. Il est très connu dans sa localité pour avoir «lame long». Il est également décrit comme une «tête brûlée». Fleurino Calou est fiché à la police comme un habitual criminal(HC). Il a trois filles et un fils. Le Sudiste, âgé de 41 ans, attend sa sentence pour cette semaine. La famille de la victime espère que le meurtrier écopera de la peine maximale.

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