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Alexson Legoffe, 16 ans, se noie à Coromandel | Sa mère Marjorie : «Son décès me fend le cœur»

26 octobre 2015

Marjorie François est écrasée par la tristesse après la mort de son fils aîné (en médaillon).

Elle est persuadée que derrière la mort de son fils se cache un mystère. «Son décès me fend le cœur et je sens que ceux qui étaient avec lui ne disent pas tout», confie Marjorie François en larmes. Entourée de ses proches, elle s’accroche de toutes ses forces au bras de son père, Jean-Claude Troyluckho, qui lui aussi ne veut qu’une chose : connaître la vérité. «L’un des quatre adolescents qui étaient en compagnie de mon petit-fils est venu nous demander pardon. Pardon pour quoi ? Se sent-il coupable de quelque chose ? Pourquoi ne veut-il rien dire ?» se demande-t-il, visiblement sous le choc lorsque nous le rencontrons à son domicile de Cité-Richelieu, Petite-Rivière.

 

Proches et amis se bousculent dans la maisonnette, ce vendredi 23 octobre, pour témoigner leur sympathie à la famille. La veille, Alexson Legoffe, 16 ans, le fils de Marjorie François, s’est noyé lors d’une baignade à Bassin-Vert, Coromandel, où il s’était rendu en compagnie de quatre de ses amis qui habitent la même localité que lui. Dans une déclaration au poste de police de La-Tour-Koenig, ces derniers ont expliqué qu’ils étaient tous en train de se baigner lorsque Alexson s’est retrouvé en difficulté. Ils auraient alors cherché de l’aide auprès d’un vigile qui a alerté la police. Mandée sur place, une équipe du Groupement d’intervention de la police mauricienne a repêché le corps du jeune homme qui avait déjà rendu l’âme.

 

Un ado sportif

 

«Dans la journée, ses amis étaient venus le voir. Le grand-père d’Alexson ne voulait pas qu’il les accompagne. Mais vers 13 heures, après avoir récupéré son petit frère à l’école et l’avoir déposé à la maison, il est parti sans rien dire. Je suis sortie pour le chercher dans le quartier, mais je ne l’ai pas vu», raconte Marjorie qui ne peut cacher son émotion.

 

Vers 17 heures, lorsque des policiers ont débarqué chez elle en demandant à parler aux parents d’Alexson, son cœur a failli lâcher. Elle n’a pu s’empêcher de penser au pire. «Ils ne m’ont pas dit ce qui lui était arrivé. Ils m’ont juste demandé de les accompagner au poste de police, munie de l’acte de naissance de mon fils, car il était blessé. Mais il était déjà décédé.»

 

 Aîné d’une fratrie de quatre enfants, Alexson Legoffe avait récemment mis un terme à sa scolarité. Selon sa mère, les études ne l’intéressaient pas vraiment. «Il a grandi à Cité-Richelieu. C’est un ancien élève du collège Edgar-Milien à Port-Louis. Ensuite, il a fréquenté la SSS de Bambous avant de rejoindre un autre établissement à Mont-Roches. Mais depuis le deuxième trimestre de cette année, il ne voulait plus aller à l’école. J’ai respecté son choix.»

 

Comme tous les adolescents, raconte Marjorie, Alexson était accro au réseau social Facebook et passionné de musique et de sport. «Il s’entraînait plusieurs fois par semaine au stade de Bambous ou à Réduit. Il courait le 400 mètres et le 200 mètres. D’ailleurs, il a remporté plusieurs médailles lors de compétitions sportives nationales. Il voulait continuer dans cette voie», confie Marjorie, le cœur lourd de chagrin.

 

Les quatre amis qui étaient en compagnie d’Alexson au moment du drame se sont murés dans le silence. La mère de l’un d’eux a éclaté en sanglots sans pouvoir prononcer la moindre parole quand nous l’avons sollicitée. Marjorie, de son côté, ne verra plus jamais le fils qu’elle chérissait tant. Et son cœur de mère saigne abondamment.

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