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28 juin 2018 02:56
Il veut se dissocier de ceux prônant des «idéologies extrémistes». Et «rétablir les faits» après l’interpellation de plusieurs de ses membres suivant la manifestation illégale anti-LGBT à la place d’Armes, le samedi 2 juin. Le Collectif pour l’harmonie sociale et la moralité publique, qui a vu le jour après cette manif, souhaite aussi faire part de ses revendications.
Le porte-parole de ce regroupement, Belall Maudarbux, précise que celui-ci comprend des membres des trois grands courants de la communauté musulmane à Maurice : Tawhid Jamaat, Sunnat Jamaat et Tabligh Jamaat. «Des membres de notre collectif ont été convoqués au CCID car ils étaient présents à la place d’Armes à titre personnel. Et ils ne souhaitent pas faire de commentaire car une enquête est en cours. Toutefois, nous tenons à préciser que notre collectif, qui regroupe des responsables de mosquées et d’associations musulmanes ainsi que des imams, n’a rien à voir avec les membres de groupuscules qui brandissaient des pancartes et avaient bien planifié leur action.» Selon une source policière, les quatre membres du collectif convoqués cette semaine ont fait valoir leur droit au silence.
Le porte-parole du collectif, lui, est bien en verve. «Si nou pa ouver nou labous pou fer revandikasion, enn ta fe pou res sou silans», souligne-t-il. Affirmant, par la même occasion, qu’il y a eu des tentatives d’intimidation envers ceux qui étaient à la place d’Armes, le 2 juin, et que la police a dû intervenir «pour éviter la confrontation et la bagarre».
Les membres du collectif, dit Belall Maudarbux, comptent participer «pacifiquement» à toutes les manifestations anti-LGBT qu’il y aura dans le futur et saisir la justice lorsqu’il y aura des marches LGBT «légales». «Nous souhaitons aussi que la Cour suprême mauricienne donne son point de vue sur la question de l’homosexualité», soutient le porte-parole.
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