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Après la mort de trois personnes dans l’incendie d’une maison à Vacoas - Les proches des victimes : «Qu’on nous remette enfin leurs corps pour qu’on les enterre»

26 octobre 2014

Marie Anodin attribue le décès de son fils Maxo à ses mauvaises fréquentations.

L’attente devient de plus en plus dure et pesante. Car plus d’une semaine après l’incendie dans lequel trois personnes ont péri dans la nuit du 13 au 14 octobre, leurs proches attendent toujours leurs dépouilles pour procéder aux rites funéraires. À Quinze-Cantons, Vacoas, Marie Anodin ne comprend pas pourquoi on ne lui remet pas les restes de son fils, Kevin Maxo Anodin, 25 ans.

 

«Je souffre tellement. Je veux qu’il repose enfin en paix. Cela fait des jours qu’il est à la morgue. Cette idée m’est totalement insupportable», pleure-t-elle. Son fils, dit-elle, aurait trouvé la mort à cause de ses mauvaises fréquentations. «Il a eu la malchance de croiser le chemin de quelques personnes qui n’ont eu de cesse de le tirer vers le bas», avance-t-elle d’une voix complètement déchirée. Selon elle, son fils était promis à un très bel avenir. «Après les examens du School Certificate au Rodrigues College, il est venu étudier à Maurice dans une école polytechnique à Flacq. Mais il a abandonné en cours de route, dû à ses mauvaises rencontres.»

 

Quoiqu’il en soit, pour l’heure, tout ce qu’elle désire, c’est offrir des funérailles à son enfant. D’ailleurs, l’un de ses frères, qui a fait le déplacement de Rodrigues, attend que les rites soient terminés avant de retourner dans l’île. «Mais je ne pourrai pas attendre trop longtemps non plus, car je dois reprendre le travail», fait ressortir le frère de la victime, las de la situation.

 

Même son de cloche à Cité La Caverne, chez les proches de Jacqueline et de Bernard Joachim. La mère et le fils ont également laissé leur vie dans cet incendie qui a complètement ravagé leur modeste maison faite de tôle et de bois, située dans cette même localité. 

 

«J’attends toujours les dépouilles de mon frère et de ma mère. Nous ne savons plus quoi faire, quoi penser. Toutes nos démarches en vue de récupérer leurs dépouilles n’ont pas abouti», soutient Mike Joachim qui ne sait plus à quel saint se vouer. Toutefois, selon les proches de l’enquête, l’on affirme que l’identification des cadavres rend leur travail difficile. «Les corps sont complètement carbonisés. Il faut qu’on détermine qui des deux corps masculins est Maxo Anodin et Bernard Joachim. Nous devons nous assurer de rendre le bon corps aux familles. Car il serait malheureux qu’elles enterrent un inconnu. Les familles doivent être patientes», fait ressortir une source. C’est suite aux conclusions du Forensic Scientific Laboratory que les corps seront remis aux proches. 

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