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Après leur accouchement : Deux jeunes femmes crient à la négligence médicale

1 juin 2015

Pascaline Anthony attend une explication de la direction de l’hôpital de Rose-Belle.

La première a perdu son bébé peu après son accouchement. La seconde allègue avoir été victime d’une erreur médicale au moment de la naissance de son enfant, qui pourrait garder de graves séquelles. Au comble du désespoir, ces deux femmes attendent des explications claires de la part des responsables des services hospitaliers.

 

Pour Lethicia Auguste, 21 ans, le personnel médical de l’hôpital Victoria, à Candos, est responsable de la mort de sa fille, qu’elle a mise au monde le jeudi 21 mai. Cette habitante de Roches-Brunes estime que sa fille ne serait pas décédée si elle avait été mieux prise en charge. Selon elle, on a trop tardé à procéder à l’accouchement, en prétextant que ce n’était «pas le bon moment». Pourtant, elle avait des contractions et déjà perdu les eaux.

 

Deux sages-femmes ont ensuite voulu la faire accoucher par voie naturelle, avant de s’apercevoir qu’une césarienne serait nécessaire. C’est lors de cette intervention que le personnel médical s’est rendu compte que le bébé avait déjà fait ses besoins dans le ventre de sa mère. Le nourrisson, qui pesait 3,8 kg, est mort trois heures plus tard. Selwin Fraivre, le compagnon de Lethicia Auguste, a porté plainte à la police.

 

Pascaline Anthony, 23 ans, a pour sa part accouché péniblement d’une fille à l’hôpital de Rose-Belle le 17 mars. Cette habitante de Riambel se dit, elle aussi, victime d’une négligence médicale. L’extraction de son bébé a dû se faire en utilisant des forceps. L’enfant, qui avait également fait ses besoins dans le ventre de sa mère, souffre depuis de graves problèmes de santé. Quant à la mère, elle affirme être devenue incontinente depuis l’accouchement. «Ma fille Chloé a été hospitalisée pendant 17 jours après sa naissance. Mais depuis qu’elle est rentrée à la maison, son état de santé ne s’est pas amélioré. Elle vomit à chaque allaitement. Je n’arrête pas de faire le va-et-vient entre l’hôpital et le cabinet d’un pédiatre privé», se lamente Pascaline.

 

Le 5 avril, la jeune femme a adressé une correspondance au surintendant de l’hôpital de Rose-Belle. Elle attend toujours une réponse. «Je veux savoir si ma fille aura une vie normale. Le personnel hospitalier m’a dit qu’elle souffrirait probablement d’un handicap. Je suis dans le flou total et cela va bientôt faire deux mois que j’attends des explications», souligne-t-elle.

 

Le service de presse du ministère de la Santé est resté injoignable malgré nos nombreuses sollicitations en vue d’obtenir la version des autorités dans ces deux affaires.

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