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Par Sabine Azémia
16 février 2015 18:42
Dévastés, anéantis, accablés. Les mots ne sont pas assez forts pour décrire l’état d’esprit dans lequel se trouvent Said et Jahally Bhugaloo, leur douleur suite à la mort tragique de leur fils Azhar, âgé de 17 ans seulement. Ce dernier avait été retrouvé inconscient et grièvement blessé dans les environs de la gare Jan Palach, à Curepipe, le 31 janvier. Selon Said, des jeunes l’auraient «drogué et tabassé avant de voler son salaire». Pendant 12 jours, son épouse et lui ont prié et espéré que leur fils sortirait du coma. Hélas, le jeune Azhar a perdu son combat contre la mort. Il est décédé le jeudi 12 février à l’hôpital de Rose-Belle où il avait été admis après son agression. Selon le rapport d’autopsie, il a rendu l’âme suite à une insuffisance respiratoire.
Dans cette affaire, la Criminal Investigation Division de Curepipe a déjà procédé à l’arrestation de quatre suspects dont deux âgés de 16 ans, un de 21 ans et un de 23 ans. Trois ont été relâchés sous caution et un est toujours en détention. La police continue son enquête pour déterminer les circonstances exactes de cette agression.
En attendant, la famille d’Azhar reste inconsolable. «J’ai appris la terrible nouvelle par un des amis d’Azhar, pleure son père. Mon fils est parti trop tôt. Il allait fêter ses 18 ans le 27 février. C’est très difficile d’accepter une telle perte.» Ce marchand de fruits déplore également l’attitude des autorités dans cette affaire. «Jusqu’à présent, nous n’avons reçu aucun renseignement de la part des policiers et des médecins sur les circonstances de ce décès. Les dernières informations que j’ai reçues mercredi, à la veille de la mort de mon fils, c’est qu’il devait subir une intervention à la gorge car il avait du mal à respirer», confie Said.
Selon ce père de quatre enfants, Azhar, son cadet, profitait de sa vie de jeune et était heureux d’avoir trouvé du travail comme helper dans une boulangerie de Chemin-Grenier, non loin de son domicile. Le jour de son agression, il venait de toucher son salaire et s’était rendu à Curepipe avec cette somme et ses économies, Rs 10 000 en tout, pour s’acheter des vêtements. L’argent ainsi que son téléphone portable avaient disparu quand on l’a retrouvé inconscient à Curepipe.
Said Bhugaloo et les siens espèrent que la police mènera à bien son enquête et que la justice triomphera «car Azhar ne méritait pas de mourir de cette façon».
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