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9 mars 2015 02:51
Pendant plus d’un mois, il est resté à l’hôpital. Pendant plus d’un mois, sa famille a prié pour qu’il s’en sorte. Hélas, Bantish Appanah, un pêcheur de 33 ans, habitant Beau-Vallon, s’en est allé pour toujours le dimanche 1er mars, vers 20h30. Il avait été admis à l’hôpital, le 26 janvier, après un accident de la route. Il était à bicyclette quand une voiture conduite par un habitant de la localité l’a fauché.
Selon Sunil, le père de Bantish, celui-ci a été transporté à l’hôpital de Rose-Belle dans une ambulance du SAMU. «Mais il n’y avait pas de place à l’unité des soins intensifs. On l’a emmené à l’hôpital de Candos où il est passé au scanner. Bantish a été admis en Intensive Care Unit à l’hôpital de Flacq, le lendemain, vers 5 heures», raconte Sunil.
Bantish reste dans le coma, placé sous respiration artificielle. Après quelques jours, ses proches entrevoient une lueur d’espoir : le jeune homme cligne des yeux sans toutefois faire des mouvements. Après 35 jours à Flacq, il est transféré à Rose-Belle. La veille, le personnel a juste expliqué à ses proches qu’il devait subir une intervention chirurgicale sans parler du transfert.
Vishal, le frère aîné de Bantish, ne comprend toujours pas cette décision : «On l’a vu pendant les heures de visites, le 1er mars. Personne ne nous a dit qu’il allait être transféré. Un préposé de l’hôpital de Flacq en a informé mon père par téléphone vers 17 heures, sans donner de raison.» Bantish est décédé peu après son transfert. Ce qui révolte ses proches. «Qui a pris la décision de le transférer ? On veut savoir si l’ambulance qui l’a transporté était bien équipée. Est-ce que toutes les procédures ont été respectées ? Pourquoi l’avoir transféré ce jour-là, alors que plusieurs demandes que nous avions faites dans ce sens avaient été refusées avant ?» s’interroge Sunil.
Le ministère de la Santé n’a pas souhaité commenter l’affaire, car il n’y a pas eu de plainte formelle de la part des proches de Bantish Appanah. Ces derniers comptent bientôt porter plainte. Ils attendent de réunir suffisamment de preuves avant de le faire. «Il y a trop de zones d’ombre. On attend beaucoup de l’enquête policière, car on est en présence de plusieurs versions contradictoires», souligne Sunil.
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