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Battus par leur père, ils atterrissent à l’hôpital | La mère des enfants de 2 ans et neuf mois : «Cet homme nous fait vivre l’enfer»

10 mai 2016

Après l’agression de ses enfants, elle souhaite désormais les protéger de leur père violent.

Jusqu’ici, Priya était la seule à essuyer les coups de son conjoint. Mais il y a quelques jours, ce dernier a franchi encore un pallier dans la violence. Il a sauvagement frappé leurs deux enfants âgés de 2 ans et de neuf mois, qui ont dû être hospitalisés.

 

Dans la salle pédiatrique de l’hôpital de Candos, Priya* est à moitié engouffrée dans le lit à barreaux de ses deux enfants. Ses pieds se balancent dans le vide alors que sa petite Rusksha*, 2 ans, tente de s’agripper à ses vêtements. Àses côtés, allongé sur le ventre, Kevin*, neuf mois, grogne et pleure de temps à autre. Mais il esquisse un petit sourire dès qu’il entend la voix rassurante de sa mère qui le serre dans ses bras.

 

Kevin, un petit bonhomme tout rond, avec une petite touffe de cheveux sur la tête, est placé sous perfusion. Alors que sa sœur Ruksha, une frêle fillette, a la joue droite profondément marquée par une ecchymose qui ne passe pas inaperçue. Pour cause, ces petits ont été sauvagement battus par leur père dans la soirée du lundi 2 mai à leur domicile situé dans les hautes Plaines-Wilhems. Le motif : l’agresseur, qui était sous l’influence de l’alcool au moment des faits, aurait trouvé que sa fille aimait sa mère beaucoup plus que lui.

 

«Il a pris une ceinture et une savate, et a commencé à frapper notre fille. Je l’ai supplié d’arrêter, mais il m’a aussi battue. Puis il s’est tourné vers notre fils et l’a giflé avec une savate. C’était horrible. Je suis une femme battue, mais je n’aurais jamais pensé qu’il allait un jour faire du tort à nos enfants. Il nous fait vivre l’enfer», raconte Priya. C’est son beau-père, dit-elle, qui l’a ensuite emmenée à l’hôpital avec ses deux enfants où ils ont tous les trois été admis. Elle a ensuite consigné une déposition au poste de police de l’hôpital de Candos.

 

Son concubin, âgé de 28 ans, a été arrêté le mardi 3 mai et placé en détention. Priya, qui a été autorisée à rentrer chez elle le jeudi 5 mai, a trouvé refuge chez son beau-père. «Je dois maintenant trouver un travail pour subvenir aux besoins de mes enfants», précise cette mère qui ne veut en aucun cas retourner avec cet homme qui a fait du mal à ses enfants.

 

(*Prénoms modifiés)

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