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Brutalités policières alléguées : La mère d’un patient de l’hôpital psychiatrique dénonce

31 août 2014

Rani craint que l’état de santé de son fils ne se détériore en détention.

Rani est révoltée. Son fils, Soudesh Lachman, 30 ans, est actuellement en détention policière alors que sa place devrait être, selon elle, à l’hôpital psychiatrique car il souffre de troubles mentaux depuis plus de cinq ans. Ce dernier a été arrêté dimanche dernier. Selon sa mère, les policiers qui ont procédé à son arrestation l’auraient brutalisé avant de le conduire au poste de police de Souillac.

 

Rani avait sollicité des policiers ce jour-là pour transporter son fils à l’hôpital psychiatrique car il était devenu incontrôlable : «Il fait du désordre depuis le 3 août. Des policiers sont venus le voir ce jour-là et ont pu le ramener à la raison. Lorsque mon fils est interné à l’hôpital de Beau-Bassin, il se porte mieux car il prend ses médicaments tous les jours. à la maison, il refuse de le faire et devient alors incontrôlable.»

 

L’état de santé de Soudesh a empiré au cours des dernières semaines, souligne Rani : «C’est la raison pour laquelle j’ai demandé l’aide de la police, dimanche dernier. En voyant les policiers, il s’est sauvé et s’est enfermé dans ma chambre. Il a quitté la pièce précipitamment lorsqu’un policier a brisé une vitre pour entrer à l’intérieur. Il a alors tenté de trouver refuge chez des voisins. Un des policiers s’est blessé avec une feuille de tôle chez un voisin. Ses collègues ont alors roué de coups mon fils, avant de le conduire au poste de police. Il a ensuite été transporté à l’hôpital où il a passé une nuit. Il a comparu en cour mardi.»

 

La version des forces de l’ordre diffère cependant de celle de Rani. Dans un communiqué, la police indique que Soudesh Lachman a été arrêté après avoir agressé un constable du poste de police de Souillac, à son domicile. «C’est faux», rétorque Rani qui ajoute que les policiers de Souillac ont refusé de prendre sa déposition sur les brutalités qu’elle allègue. Le service de presse de la police n’a pas souhaité commenter cette affaire dans la mesure où une enquête est en cours. 

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