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Brutalités policières alléguées - Pradeep Seegobin : «J’ai été victime d’une injustice»

7 avril 2014

Il allègue avoir été battu par des policiers.

Il se dit traumatisé par ce qu’il qualifie de «grave injustice». Pradeep Seegobin, un habitant de Montagne-Longue, âgé de 42 ans, allègue avoir été victime de brutalités policières le 23 mars. «En sortant du travail ce jour-là, j’avais bu deux verres de bière chez moi. Puis, dans l’après-midi, j’ai demandé à mon frère de me conduire à un guichet automatique de la localité pour retirer de l’argent. Il était au volant de ma voiture durant le court trajet. Mais en arrivant à la banque, je n’ai pas retrouvé ma carte de retrait. Mon frère s’est alors proposé d’aller le récupérer à pied. Entre-temps, je suis resté dans la voiture à l’attendre, en écoutant de la musique», explique Pradeep Seegobin. 

 

Quelques minutes plus tard, souligne-t-il, un policier l’a approché. «Il m’a demandé d’éteindre la musique et de lui présenter mon permis. Je lui ai demandé pourquoi je devais le faire alors que je ne dérangeais personne. Mais il m’a giflé et m’a sommé de l’accompagner au poste. Une fois sur place, il m’a roué de coups et a menacé de me faire enfermer car, selon lui, j’avais commis un délit. Il était toutefois incapable de me dire de quelle faute il s’agissait et m’a cogné de plus belle alors que je le suppliais d’arrêter», raconte Pradeep Seegobin. Entre-temps, poursuit notre interlocuteur, ses proches, sans nouvelles de lui, ont fait le tour du quartier pour le retrouver. En vain. 

 

«Plus tard, un des policiers, un ami de mon frère, m’a reconnu et a prié son collègue d’arrêter. Ils ont alors tenté de maquiller mon agression et m’ont suggéré de dire que j’avais fait une chute. Au même moment, ma femme est arrivée ainsi que mon frère. J’ai alors été conduit à l’hôpital pour une prise de sang et pour recevoir des traitements. En route, nous avons eu un accident et ma voiture a été complètement endommagée. Tout ça à cause du stress que j’ai subi, ainsi que ma famille, ce jour-là. J’ai porté plainte au poste de police de Piton pour brutalités policières le mardi 25 mars.»

 

Contacté à cet effet, le service de presse de la police n’a pas souhaité commenter l’affaire du fait qu’une enquête a déjà été initiée pour la tirer au clair. Il nous revient que c’est la Human Rights Commission qui est appelée à enquêter sur cette affaire. 

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