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27 mars 2018 02:58
Ils réclament Rs 5 millions à l’État et à la police. Eux, ce sont Wendy Ambroise, Pascal Sérieuse et Regan Chuttoo. Ces trois membres de la communauté des rastas de Maurice avaient été arrêtés lors d’une manifestation pacifique à Port-Louis, le 6 mai 2016. Le Directeur des poursuites publiques avait par la suite rayé la charge d’obstruction sur la voie publique qui pesait sur eux en 2017.
Au départ, ils avaient été arrêtés et poursuivis pour consommation de gandia. Ils avaient retenu les services de l’avoué Roshan Rajroop et de l’avocat Erickson Mooneeapillay. Dans leur plainte commune, les trois rastas dénoncent les circonstances de leur arrestation. Ils dénoncent surtout les brutalités policières qu’ils disent avoir subies pendant leurs détentions.
«Le pays vient de célébrer ses 50 ans d’Indépendance. Il faut cesser de persécuter les rastas. Nous sommes également des citoyens de ce pays. Nous ne demandons que le droit de pratiquer notre religion. Nous subissons des préjudices énormes alors que nous consommons un produit 100 % naturel. La cigarette et les boissons alcoolisées font plus de tort», nous dit un rasta.
Les rastas invitent le gouvernement de l’Alliance Lepep à se pencher, une fois de plus, sur le sort des personnes de leur communauté. «En Jamaïque, la consommation du gandia est illégale mais les rastas, eux, peuvent l’utiliser dans le cadre de leurs pratiques religieuses. C’est aussi le cas des religieux connus comme les sadhus en Inde qui consomment du gandia pour méditer.»
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