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Condamné à 30 ans de prison pour agression mortelle

30 juin 2015

Il laisse derrière lui un garçonnet de 10 ans.

Le mardi 23 juin, à l’ouverture des cellules aux environs de 5h10, c’est le choc. Jean Eric Syatous s’est donné la mort dans sa cellule à la prison centrale de Beau-Bassin. Cela, quatre jours après avoir été condamné à 30 ans de prison aux assises, dans une affaire d’agression mortelle. Cet habitant de Cité Barkly s’est pendu à l’aide de sa couverture. Le rapport d’autopsie indique que cet homme de 37 ans a succombé à une asphyxie due à la pendaison. Ses funérailles ont eu lieu le lendemain des faits à l’église Sacré Cœur, Beau-Bassin.

 

Les proches de Jean Eric Syatous, eux, ne comprennent pas son geste. Une de ses tantes raconte l’avoir vu en cour trois jours avant sa condamnation : «Il semblait courageux. Nous n’avons pas pu nous voir le vendredi 19 juin, jour du jugement. Il m’a ensuite téléphonée pour me demander de venir le lendemain, mais je n’étais pas libre. Comme il n’y a pas de visite le lundi, je n’ai pu le voir. L’administration carcérale m’avait demandé de venir vendredi et samedi. Jean Eric s’est donné la mort avant.»

 

En 2009, Jean Eric Syatous est poursuivi aux assises pour le meurtre de Balmy Ramhit, un habitant de sa localité. Ce dernier a été égorgé à son domicile, à Cité Barkly, le 19 septembre de cette année-là (voir hors-texte). Clifford Volcy, 43 ans, est également poursuivi dans cette affaire. Les deux suspects, déjà connus des services de police pour des délits de vol avec violence et d’autres cas d’agression, plaident coupables pour l’agression mortelle de Balmy Ramhit et sont condamnés à 30 ans de prison. Ils étaient défendus par Siddharta Hawoldar et Gaytree Dayal respectivement.

 

Ce sont «ses mauvaises fréquentations» qui ont mené Jean Eric Syatous à sa perte, selon une de ses tantes. Ce trentenaire collectionnait les petits boulots, selon ses proches, pour subvenir aux besoins de son fils de 10 ans, avec qui il vivait chez son oncle paternel. «Il aimait beaucoup son fils et se démenait pour lui», souligne notre interlocutrice.

 

La cérémonie funéraire a été organisée par l’oncle paternel de Jean Eric Syatous, qui le considérait comme son propre fils. Ce dernier était orphelin de père depuis l’âge de 3 ans et a perdu sa mère alors qu’il avait seulement 10 ans. Son frère Franco et lui ont toujours vécu chez leur oncle.

 


 

Un cambriolage prend une tournure tragique

 

Jean Eric Syatous et Clifford Volcy ont été condamnés à plusieurs années de prison pour l’agression mortelle de Balmy Ramhit. Ces deux habitants de Cité Barkly ont avoué avoir agressé la victime, qui habitait également la localité, lors d’une tentative de cambriolage qui a mal tourné, mais ont affirmé n’avoir jamais eu l’intention de le tuer. Les faits remontent au 19 septembre 2009. Balmy Ramhit est retrouvé ligoté au milieu de son salon qui est plongé dans l’obscurité. Il est nu et couvert de sang. Des objets sont éparpillés dans la pièce et il y a du sang sur les murs. Le médecin légiste a attribué la cause du décès à une asphyxie.

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