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Deux amis de 17 et 19 ans meurent dans un accident : leurs proches entre tristesse et incompréhension

8 novembre 2016

Ils auraient voulu disposer d’une télécommande afin de retourner en arrière. De changer le cours des choses tant la vérité leur est inconcevable. Car vivre avec la triste réalité que leur fils Nawful, 19 ans, n’est plus de ce monde, est insupportable pour Saberoon et Azan Peerbacus. Un terrible coup du sort qui a frappé cette famille de Chemin-Grenier le lundi 31 octobre.

 

Il est aux alentours de 21h45, ce jour-là, quand quelqu’un frappe à leur porte pour leur annoncer la terrible nouvelle qui changera à jamais le cours de leur vie. "J’étais au téléphone et j’essayais de joindre mon fils Nawful qui était sorti. Au même moment, quelqu’un frappait à la porte. Il nous a dit que mon fils avait eu un grave accident, qu’il était sérieusement blessé", confie Saberoon, les larmes aux yeux. C’est la panique totale.

 

Saberoon et son époux Azan se ruent sur le lieu de l’accident, à Pointe-aux-Roches. "Notre véhicule n’était pas disponible. Un voisin nous a emmenés. Mon fils avait déjà rendu l’âme. Il était mort sur le coup, nous a-t-on dit." Aux côtés de Saberoon, son ami Jameel Khodabux, qui était àmotoavec lui, gît lui aussi dans une mare de sang et respirepéniblement. Il est très vite transporté à l’hôpital où il est admis aux soins intensifs et doit subir une délicate intervention chirurgicale. Hélas, il n’a pas survécu à ses blessures. Il a poussé son dernier souffle le mercredi 2 novembre. écrasés de douleur, ses parents se sont murés dans le silence.

 

Chez les Peerbacus, les anecdotes liées au jeune Nawful ainsi que ses traits de caractère sont au cœur des conversations de ceux réunis dans le petit salon familial à la New Mosquée Road, Chemin-Grenier. "Nawful a grandi à Chemin-Grenier où il est apprécié de tous. Il a fréquenté le collège Keats, puis le collège Doha jusqu’en Form V. Après ses études, il a travaillé dans l’hôtellerie. Récemment, il avait étérecrutépar lhôtel Heritage où il étaithousekeeper", soutient Azan, rempli de chagrin. 

 

Son fils, dit-il, avait de grands rêves. "Il avait beaucoup de projets pour l’avenir. Il y a six mois, il avait fait l’acquisition d’un terrain à Chemin-Grenier. Il voulait le payer complètement avant de commencer la construction de sa maison. Il allait bientôt rejoindre l’école hôtelière sir Gaëtan Duval car il voulait faire carrière dans ce domaine. Il rêvait par-dessus tout de travailler sur des bateaux de croisière, de parcourir le monde."

 

Un de ses autres souhaits était d’acheter une moto. Vœuqui s’est réalisé il y a un mois mais qui l’a, hélas, mené à la mort. "Il avait accompli un de ses rêves en faisant cet achat. Mais il n’a pu en profiter comme il l’espérait", déplore Azan qui avance, par ailleurs, que l’endroit où son fils a eu l’accident serait mal éclairé la nuit. Il appelle les autorités à faire le nécessaire afin de prévenir tout autre accident de la route à cet endroit.

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