Dhanraj Nemchand, 47 ans, meurt après une crise cardiaque: la colère de sa famille contre le Samu

31 août 2016 17:48

Tara,80 ans, et son époux Gopaul, 88 ans, sont dévastés. Ils viennent de perdre leur fils Dhanraj Nemchand, plus connu comme Dhamen, dans des circonstances tragiques. Le mercredi 24 août, ce dernier, âgé de 47 ans, a succombé à un arrêt cardiaque au domicile familial à EDC B17, Cité Henrietta, Vacoas. Selon le Dr Chamane, médecin légiste, Dhanraj Nemchand, qui était connu du service hospitalier car il souffrait d’hypertension artérielle, de diabète et était cardiaque, a succombé à une hypertensive cardiomyopathy.

Selon sa famille, le quadragénaire serait peut-être toujours en vie si le Samu était arrivé chez eux rapidement. Tara, sa mère, revient sur ce triste 24 août. Son fils, raconte-t-elle, a fait un malaise après le déjeuner : «Il est tombé dans la cuisine alors qu’il s’apprêtait à aller boire un peu d’eau. J’ai couru vers lui pour prendre son pouls. Les battements de son cœur étaient très faibles. Je lui ai alors fait un massage cardiaque en pensant que cela allait le réanimer.»

Alertée par les cris de panique de Tara, une voisine aurait téléphoné au Samu une première fois, après 13 heures. Ne voyant pas venir l’ambulance, une autre voisine ainsi que Mimi, la sœur de Dhanraj Nemchand, et sa fille Sunita auraient également appelé le 114. «Operatris la ti arogan. Li dir nu li pa pu repet mem zafer sak fwa. Lanbilans ti bloke ek enn aksidan», explique cette dernière.

La police aurait débarqué sur place vers 16 heures, avant l’arrivée du Samu 15 minutes plus tard. «Si on nous avait dit que l’ambulance allait tarder ce jour-là, on l’aurait transporté à l’hôpital nous-mêmes», s’indigne Sunita.

Le service de presse du ministère de la Santé n’a pas souhaité commenter l’affaire, arguant qu’une enquête policière est en cours. Mais il nous revient que la police a demandé à ce qu’une autopsie soit pratiquée. Selon nos informations, le Samu aurait répondu à d’autres appels de détresse avant de se rendre au domicile des Nemchand, à Henrietta, car leur voisin, un infirmier, avait déjà examiné le malade et informé le 114 de son décès. Tara et Gopaul attendent, eux, la fin des rites funéraires pour décider de la marche à suivre.