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Drame à La Prairie : La MCIT traite le cas Rajiv Gunnoo comme un assassinat

19 août 2016

Anita compte sur la police pour élucider cette affaire dans laquelle son fils (ci-contre) a connu la mort.

«Mokont boukou lor la polis»,lâche Anita Gunnoo. Cette habitante de 16e Mille à Forest-Side vient d’apprendre que la Major Crime Investigation Team(MCIT) va enquêter sur les circonstances entourant la fin tragique de son fils Rajiv. Cet employé de l’hôtel La Pirogue se serait noyé le 1er mai après s’être jeté à l’eau pour sauver un collègue. Cependant, les circonstances entourant sa noyade laissent ses proches perplexes.

 

Le mercredi 10 août, Rama Valayden, avocat de la famille de Rajiv Gunnoo,a adressé une correspondance au commissaire de police, lui demandant d’ordonner au Central Criminal Investigation Departmentou à la MCIT de reprendre l’enquête sur la noyade alléguée de Rajiv Gunnoo. L’avocat a également fourni deux photos sur lesquelles ce dernier est vu lors d’une altercation avec une autre personne la veille du drame, sur la plage de La Prairie.

 

Ces nouveaux éléments ont suffi, selon Rama Valayden, à la réouverture de l’enquête policière qui, semble-t-il, avait été «filed»suivant des allégations de «cover up». «La MCIT m’a téléphoné pour me dire qu’elle reprend cette enquête. J’ai alors donné des détails supplémentaires relatifs à cette affaire. Le préposé m’a fait comprendre que cette affaire n’est plus traitée comme une noyade, mais comme un assassinat. Cette unité prévoit des arrestations cette semaine.»

 

La nouvelle de la réouverture de l’enquête policière apporte un peu de baume au cœur d’Anita, la mère de Rajiv Gunnoo. Depuis la mort de son fils, cette habitante de la rue Coriolis n’est plus que l’ombre d’elle-même. Le père de Rajiv est décédé il y a deux ans, à la suite d’une longue maladie.

 

Le jour du drame, Rajiv Gunnoo a quitté les siens vers 7h15 pour aller rejoindre des collègues, tous du département de la réception et de l’audit, à Vacoas et à Quatre-Bornes, pour un pique-nique. Ils devaient se rendre à Flic-en-Flac en passant pour le Sud. C’est par le biais desdits collègues que sa famille a eu vent de sa disparition en mer.

 

Le jeune homme de 28 ans avait disparu dans le lagon de La Prairie le dimanche 1er mai. La police en a été informée vers 15h15 et a entamé les recherches peu après en déployant les grands moyens, notamment l’hélicoptère de la police et la National Coast Guard. La dépouille de Rajiv Gunnoo a été repêchée le lendemain matin vers 8h40 à proximité de la passe Macondé. L’autopsie indique que cet habitant de 16e Mille a succombé à une asphyxie à la suite de la noyade. Ses funérailles ont eu lieu le mardi 3 mai.

 

Les circonstances de sa noyade alléguée ont toujours laissé ses proches dans le doute. «Au début, ses amis nous ont dit que mon fils s’est noyé à Bel-Ombre, puis à La Prairie, mais c’est finalement à Baie-du-Cap que la dépouille de mon fils a été repêchée. Il y a également d’autres faits troublants. Ils nous ont dit que Rajiv s’est noyé en allant secourir un collègue. Il se serait d’abord séparé de son porte-monnaie. Expliquez-moi comment quelqu’un qui se jette à l’eau pour sauver une personne en difficulté se noie avec ses deux portables dans les poches. Celui qui allait se noyer s’en est sorti indemne», souligne Anita.

 

Elle ajoute : «Mo ankor touzour tris. Mo garson ti bizin fianse an juin ek marie lane prosenn.Mo pa dakor ditou ki linn nwaye ek tou so bann zafer dan so pos. Li ti ale bien me se so kadav kinn rant lakaz. Zot ti al lamer la a 12 dimounn me personn pa rant dan dilo pu rod tir li kan zot trouv li pe nwaye ? Mo res pans mo garson mem. Mo pre pu perdi latet. Mo kont boukou lor la polis pu ekler mwa dan sa zafer la.»

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