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11 octobre 2016 17:34
L’un a fréquenté le collège Royal de Curepipe. Alors que l’autre a fait ses études secondaires au collège Queen Elisabeth à Rose-Hill. C’est dire à quel point Zufirr Golamaully et sa soeur Lubnaa étaient de brillants élèves, promis à un bel avenir. Mais il semblerait que ces deux habitants de la route Thomson, à Vacoas, aient pris une tout autre direction. Ils auraient rejoint l’État islamique et se trouveraient actuellement en Syrie.
L’affaire a éclaté le lundi 3 octobre lorsque leur oncle Mohamad Iqbal Golamaully et sa femme Nazimabee ont admis devant la Old Bailey Court de Londres, où ils résident, avoir aidé financièrement Zufirr Golamaully, 27 ans, à se rendre en Syrie. Le jeune homme a quitté le pays en 2014 pour Dubaï et de là, il a gagné la Syrie où il a été rejoint par sa sœur, qui faisait ses études tertiaires en Afrique du Sud. Les deux jeunes sont désormais fichés auprès de la cellule antiterroriste du bureau du Premier ministre qui suit l’affaire de près.
Rencontré à son domicile, Rechad Golamaully, le père de Lubnaa et de Zufirr, est anéanti. Il ne savait pas, dit-il, que ses enfants s’étaient engagés auprès de l’État islamique. Son frère Mohamad Iqbal, qui était visiblement au courant de toute l’affaire, lui aurait caché la vérité sur les activités de ses enfants. «Je suis dans une souffrance inimaginable», confie-t-il. Mohamad Iqbal Golamaully et son épouse Nazimabee seront fixés sur leur sort le jeudi 10 novembre.
Les Golamaully ne sont pas les seuls Mauriciens à être engagés dans des activités terroristes à l’étranger. L’année dernière, le Mauricien Yogen Sundrun était apparu sur une vidéo dans laquelle il faisait l’apologie de Daesh et invitait même ses «frères et soeurs» mauriciens à rejoindre le combat de cette organisation responsable de plusieurs massacres à travers le monde. Il est également fiché à la cellule antiterroriste du bureau du Premier ministre et sur la liste rouge d’Interpol. D’autres compatriotes se trouveraient aussi en Syrie pour la même mission. D’autres encore, soupçonnés de vouloir s’y rendre, sont surveillés de près par les autorités mauriciennes. D’ailleurs, toute personne en partance pour la Turquie doit désormais être en mesure de justifier son séjour et passera par un exercice de profiling.
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