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Fuite de gaz dans un collège de Vacoas : Les parents d’une élève racontent son calvaire

2 février 2015

Selon Udin et Saida, les parents de l’adolescente, la direction de la Seewa Bappoo SSS a mal géré le problème.

Elle est toujours en état de choc. Izdihar Fatadin, 13 ans, se remet lentement de ce qu’elle dit être la pire expérience de sa vie. Cette élève de Form III à la Seewa Bappoo SSS, à Vacoas, qui habite à Glen-Park, se trouvait en classe le lundi 26 janvier, lorsqu’elle a été intoxiquée suite à une fuite de gaz dans cet établissement. Selon la police, des vapeurs d’acide chlorhydrique se seraient échappées du laboratoire du collège vers 10h55 ce jour-là. Vingt-quatre collégiennes ont reçu les premiers soins à l’hôpital ENT, à Vacoas, avant d’être transportées à l’hôpital Victoria, à Candos, où Izdihar Fatadin et une autre fille ont passé une nuit avant d’être autorisées à rentrer chez elles.

 


Udin et Saida, les parents d’Izdihar, sont remontés contre la direction du collège depuis cet incident qui aurait pu, disent-ils, avoir des conséquences plus graves. «Les responsables de l’établissement ont mal géré ce problème. Personne ne nous a téléphoné pour nous en informer. Nous avons appris la nouvelle par une autre élève qui nous a dit que notre fille était malade. Sur place, des policiers nous ont refusé l’accès au collège. Il y avait aussi la SMF, les pompiers et le Samu. Ce n’est que bien plus tard qu’on a su qu’il y avait eu une fuite de gaz», raconte Udin.

 


Saida, pour sa part, se souvient que des ambulances ne cessaient de faire le va-et-vient devant le collège : «Il a fallu qu’on téléphone à une élève pour apprendre que notre fille se trouvait dans une ambulance en direction de l’hôpital ENT. Là-bas, j’ai eu le choc de ma vie. Elle était sur une civière, comme d’autres filles. Un membre du personnel soignant m’a dit que ma fille était tombée, qu’elle était inconsciente, qu’on avait dû lui faire une injection et la placer sous respiration artificielle. Puis elle a été transférée à l’hôpital Victoria où on l’a placée dans la salle 4, car elle souffrait de diarrhée et de vomissements. Les heures qui ont suivi ont été très traumatisantes pour elle. Quatre dames sont décédées dans cette salle. Elle a été autorisée à rentrer à la maison le lendemain.»

 


Mais mardi, en allant aux toilettes, Izdihar est tombée dans la cuisine. «On a dû l’emmener chez un médecin privé qui lui a prescrit des remontants. Sa tension artérielle était basse. Il nous a expliqué qu’il se pourrait que son foie ait été affecté et qu’il faudrait faire des examens. Nous avons tenté de rencontrer un membre de la direction du collège, en vain. Le principal nous a fait faux bond, alors qu’il nous avait donné rendez-vous jeudi après-midi. Un autre responsable de l’établissement a également refusé de nous recevoir. Tout cela est déplorable. Nous n’allons pas rester les bras croisés», assure Saida.

 


Interrogée à ce sujet, la direction du collège n’a pas souhaité faire de commentaire, avançant que deux enquêtes sont en cours, celle de la police et celle du ministère de l’Éducation.

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