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Hit and run allégué à Belvédère : Issaack Nauthoo décède tragiquement en plein Ramadan

3 août 2014

La tristesse se lie sur le visage de Sariff et de ses proches depuis la mort d’Issaack Nauthoo.

«Il attendait la fête Eid avec impatience», selon Sariff, 50 ans. Hélas, Issaack Nauthoo, 84 ans, aurait été victime d’un accident avec délit de fuite le samedi 26 juillet. Ce jour-là, vers 5h15, cet habitant de Belvédère se rendait à la mosquée de sa localité, lorsque l’accident s’est produit. Il a été conduit à l’hôpital de Flacq, où son décès a été constaté. Selon le rapport d’autopsie, Issaack Nauthoo a rendu l’âme suite à une rupture de la rate.  

Depuis son tragique départ, ses proches sont anéantis. Son fils Sariff – il a également deux autres garçons et une fille – revient sur le jour fatidique. Selon lui, Issaack Nauthoo et son épouse Affroze, elle âgée de 78 ans, se seraient réveillés aux environs de 3 heures, pour faire le Tahajub (NdlR : une prière volontaire accomplie dans le dernier tiers de la nuit), avant de manger. «Il a quitté la maison vers 5 heures. Mon père se déplaçait lentement, à l’aide d’une canne anglaise. Il aimait sortir très tôt pour être sûr d’arriver à l’heure à la mosquée qui se trouve à dix minutes de marche de notre maison», confie-t-il.

C’est par le biais d’un voisin que ses proches et lui apprennent qu’Issaack Nauthoo a eu un accident. «Nous avons d’abord cru qu’il avait perdu connaissance car il est cardiaque depuis cinq ans. C’est à l’hôpital qu’on nous a dit qu’il aurait été victime d’un accident. Certains voisins affirment avoir entendu du bruit sur la route ce matin-là», avance Sariff. Les funérailles d’Issaack Nauthoo ont eu lieu le même jour, dans l’après-midi. Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur cette affaire.

Chez les Nauthoo, la tristesse se lie sur les visages. Affroze, elle, est totalement anéantie d’avoir perdu celui dont elle a partagé la vie pendant 56 ans. Cet homme qui était connu de la localité, mais aussi des villages voisins, pour son dur labeur. Issaack Nauthoo, ancien laboureur dans la fonction publique, travaillait également comme bûcheron à temps partiel. Ce n’est qu’à l’âge de 75 ans, soit après un accident, qu’il a arrêté de travailler. «Il était un père admirable et un homme exemplaire. Il a travaillé très dur durant toute sa vie, afin de subvenir aux besoins de sa famille. Mes frères, ma sœur et moi sommes très reconnaissants envers lui», confie Sariff.

Son père était aussi un homme pieux, ajoute-t-il : «Malgré son âge, il faisait le jeûne du Ramadan tous les jours. Il ne ratait aucune séance de prière à la mosquée. Il se rendait sur place cinq fois par jour.» Après la fête Eid, Issaack Nauthoo comptait emménager dans une nouvelle chambre «suite à des travaux dans la maison familiale», explique Sariff. Mais ce désir, il ne pourra, hélas, pas les réaliser.

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