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Hit and run à Vacoas | Patrick meurt, sa femme en ICU : le poignant récit de leurs proches

15 décembre 2015

Il se rendait à une veillée mortuaire au moment du drame

Dans la douleur, Wessley, Christopher et Rony restent soudés. Ils savent que, désormais, c’est sur eux que leur mère Joannette, 55 ans, devra compter. Car celui avec qui elle a vécu durant plus de 30 ans a été brutalement arraché à la vie. C’était dans la nuit du jeudi 10 décembre à Floréal. Patrick Rangapanaiken, 60 ans, et son épouse se rendaient à une veillée mortuaire non loin de chez eux lorsqu’ils ont été renversés par une voiture qui ne s’est pas arrêtée après l’impact.

 

Le couple a été transporté d’urgence à l’hôpital. Le décès de Patrick Rangapanaiken a été constaté peu de temps après, alors que Joannette, grièvement blessée, a été admise aux soins intensifs. Selon son fils Christopher, elle est hors de danger. «Son bassin a été fracturée et elle a beaucoup de douleurs. Elle sera hospitalisée pendant un bon moment, selon les médecins. Mais elle arrive à parler. Cela a été très dur pour moi de lui apprendre le décès de mon père au lendemain de l’accident. Toute notre famille est anéantie», confie-t-il, accablé.

 

Dans le sillage de cette affaire, Goshan Sharma Ramsurrun, un habitant de Vacoas, âgé de 23 ans, a été arrêté. Sa plaque d’immatriculation a été retrouvée sur les lieux de l’accident après le drame. Interrogé, il a avancé que la visibilité était mauvaise à cet endroit au moment des faits, car il pleuvait.

 

Mais les proches du couple Rangapanaiken, eux, ne croient pas à cette version. «Le chauffeur a balayé Patrick et Joannette alors qu’ils marchaient sur le trottoir, s’insurge Roseline, la sœur de Patrick.Comment le conducteur ne les a-t-il pas vus ? Ce soir-là, ils se rendaient à une veillée mortuaire. Notre mère avait perdu son frère. Et le lendemain, c’est son fils qu’elle a dû enterrer.»

 

Roseline explique que son frère était électricien de profession. Un métier qu’il aurait appris par lui-même. «Depuis de nombreuses années, il travaillait à l’hôtel Le Paradis. Il était très débrouillard et était un battant dans l’âme. En 1999, il avait chuté du toit de sa maison et avait survécu après un long combat», raconte la sœur, émue.

 

Joannette, elle, est pâtissière chez Gourmandise d’Anne à Vacoas. Désormais, elle et ses fils devront continuer la route sans celui qui faisait tout pour que la famille se porte bien. «Il venait d’avoir 60 ans et voulait se consacrer à sa maison. Il voulait par-dessus tout rénover celle-ci. Hélas», pleure Roseline qui ne peut imaginer la vie sans son frère.

 


 

Ackbar heurté mortellement en empruntant un sens interdit | Sa mère Kheyroon : «Il avait de grands projets pour ses enfants»

 

Cet habitant de Roche-Terre laisse derrière lui une famille anéantie. Ackbar Azize Jheengoor, 45 ans, a été percuté par un autobus à Goodlands. Selon la police, il roulait à bicyclette dans une route à sens interdit quand le drame a eu lieu. Il a été percuté par un autobus qui venait en sens inverse et dont le chauffeur n’a pu l’éviter. Ce dernier a quand même été soumis à un alcotest qui s’est révélé négatif. La victime a, quant à elle, été transportée à l’hôpital où son décès a été constaté.

 

Depuis, sa mère Kheyroon, 68 ans, est plongée dans un total désarroi. Cette habitante de Sottise, Grand-Baie, se laisse tant bien que mal consoler par ses deux filles Zaida et Farida, mais le cœur n’y est pas. «Mon fils est le deuxième d’une fratrie de six enfants. Il est marié et est père de deux enfants de 19 et 14 ans. Il avait de grands projets pour eux. Je ne sais pas vraiment de quoi leur avenir sera fait à présent», pleure-t-elle.

 

Selon Kheyroon, son fils Ackbar Azize se rendait à son travail à Goodlands au moment du drame. Tailleur de profession, il travaillait à son compte depuis de nombreuses années. «Il loue un petit emplacement à Goodlands où il confectionne des tee-shirts et autres vêtements. Il n’a pas l’habitude d’emprunter ce chemin pour aller travailler. Je ne sais pas pourquoi il l’a pris ce jour-là. C’est son épouse qui nous a appris la triste nouvelle», relate Farida, la sœur d’Ackbar. Elle ne tarit pas d’éloges sur son frère : «Il était quelqu’un de très respectueux. Il passait presque tout son temps au travail ou avec sa famille.» Aujourd’hui, toute sa famille se demande comment elle va vivre sans celui qu’elle aimait tant.

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