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Il risque de perdre l’usage d’un pouce : Rehaze Bholah crie à la négligence médicale

18 octobre 2016

Àmesure que les jours passent, l’angoisse de cet habitant de Camp-Diable augmente. Rehaze Bholah, 39 ans, risque de perdre l’usage d’un de ses pouces après s’être blessé lors de la fête Qurbani. Il s’était coupé un tendon, le 12 septembre, alors qu’il s’apprêtait à pratiquer le rituel du sacrifice d’Abraham. Mais il n’aurait pas reçu les soins adéquats, dit-il, au dispensaire de sa localité. Il allègue que la doctoresse en poste n’a même pas examiné son pouce qui saignait abondamment. Il a porté plainte contre celle-ci au poste de police de Camp-Diable le 20 septembre.

 

«La doctoresse n’a pas pris la peine d’examiner mon pouce ce jour-là. Elle m’a presque insulté et m’a dit d’aller directement voir un infirmier pour des soins. Celui-ci m’a fait des points de suture après avoir consulté une fiche où la doctoresse avait uniquement prescrit une injection et des comprimés», raconte le receveur.

 

Il est retourné au dispensaire le lendemain pour changer son pansement. Sur place, il a constaté que son pouce ne bougeait pas. L’infirmier lui a alors conseillé de se rendre à l’hôpital de Rose-Belle pour être vu par un médecin spécialiste. Sur place, Rehaze est examiné par un orthopédiste. «Il a demandé qu’on fasse une radiographie de ma main avant d’examiner celle-ci. Il a alors constaté que mon tendon était coupé. Il m’a dit que j’aurais dû venir à l’hôpital tout de suite sur recommandation de la doctoresse du dispensaire. Il m’a donné rendez-vous dans une semaine pour que je sois examiné par un autre spécialiste afin de déterminer si j’allais devoir être opéré ou pas.»

 

Inquiet, Rehaze s’est rendu chez un médecin du privée, le lendemain, pour avoir son avis sur la question. Il a été opéré peu après dans une clinique privé, le médecin craignant qu’il ne perde définitivement l’usage de son membre s’il attend davantage. À ce jour, son pouce est toujours plâtré. Et Rehaze ne sait pas encore s’il va retrouver toute sa mobilité. Il sera fixé après plusieurs séances de physiothérapie.

 

«Cela fait plus d’un mois que je suis à la maison. Je risque de perdre l’usage de mon pouce à cause de cette doctoresse», martèle Rehaze. Interrogé à ce sujet, le service de presse du ministère de la Santé nous a fait comprendre qu’une enquête interne a été initiée pour faire la lumière sur cette affaire.

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