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Il succombe à ses blessures après un accident | Les proches d’Ashok Ramdoss crient à la négligence médicale

1 avril 2016

Mantee est anéantie depuis la disparition subite de son époux.

Mantee est révoltée. Cette dame de 55 ans, très réservée de nature, ne peut se taire face à ce qu’elle estime être une terrible injustice. Elle affirme que son époux est décédé par la faute du personnel soignant de l’hôpital de Flacq. Ashok Ramdoss, plus connu comme Ashok, est mort le lundi 21 mars, alors qu’il était admis à l’unité des soins intensifs. Quelques jours plus tôt, il avait été victime d’un accident de la route.

 

Le mardi 15 mars, Ashok Ramdoss circule sur sa moto à Melrose quand celle-ci entre en collision avec un 4x4. Emmené à l’hôpital de Flacq, cet habitant de Montagne-Blanche, âgé de 62 ans, y reçoit des soins. Moteelall Ramdoss avait plusieurs blessures sur le corps, dont une plaie à la tête. Après lui avoir fait plusieurs points de suture à la tête et lui avoir fait passer une radiographie, le personneln’aurait rien trouvé d’anormal et l’homme a été autorisé à rentrer chez lui muni de calmants.

 

Une fois à la maison, son état de santé aurait empiré, selon ses proches. Ces derniers l’ont alors emmené au dispensaire du coin. Sur place, le médecin de service a expliqué à ses proches qu’il avait une fracture à l’épaule ainsi que des blessures à un pied et au ventre. Après avoir examiné son pied et soulevé son T-shirt, le médecin a demandé aux infirmiers de lui faire des pansements. Le médecin a ensuite conseillé à la famille de transporter le blessé à l’hôpital pour des examens avancés.

 

Sur place, le personnel soignant lui a fait passer une autre radiographie. Selon ses proches, on ne l’a pas admis ce soir-là «parski pa ti ena plas dan lasal». Le sexagénaire a toutefois rendez-vous à l’hôpital le lendemain après-midi. Mais une fois rentré chez lui, il aurait commencé à divaguer. Le lendemain, mercredi 16 mars, Moteelall est admis en salle après une nouvelle échographie.

 

Deux jours plus tard, il est autorisé à rentrer chez lui. Cependant, son état de santé ne s’améliore pas. Le dimanche 20 mars, il est de nouveau conduit à l’hôpital de Flacq. Cette fois, le personnel médical constate qu’il a les intestins perforés. Moteelall subit une délicate intervention le même jour, pendant cinq heures. Le lendemain matin, l’homme pousse son dernier soupir.

 

Un des fils de Moteelall a porté plainte à la police, alléguant que celui-ci a été victime d’une négligence médicale. Ses trois frères et lui att+endent la fin de la période de deuil pour consulter un homme de loi afin d’entamer des poursuites contre le ministère de la Santé.

 

Interrogé sur cette affaire, un préposé du ministère nous a appris que le personnel soignant en question fait l’objet d’une enquête interne très sérieuse. Une dizaine de personnes sont concernées. Selon notre interlocuteur, un rapport sera soumis ce mardi 29 mars. Le ministère décidera alors de la marche à suivre.

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