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Importation de Subutex : Aurore Gros-Coissy vue par Joël Toussaint de l’ONG AIDE

8 septembre 2014

La jeune Française lors de sa présentation devant la cour d’assises, cette semaine.

Elle est décrite comme une personne généreuse. Néanmoins, Aurore Gros-Coissy, une Française de 27 ans, est actuellement en détention. Elle sera de nouveau présentée devant la cour d’assises mercredi, au côté de sa complice présumée, Giantee Cornell.

 


La jeune femme, originaire d’un village de la région lyonnaise, a été incarcérée le 26 août 2011. Le 19 août, elle avait été interceptée, à sa descente d’avion, avec 240 boîtes de Subutex contenant, au total, 1 680 comprimés de 8 mg. Les cachets étaient dissimulés dans deux paquets de biscuits que lui avait remis un ami, un dénommé Linley Cornell, un Mauricien d’une trentaine d’années installé à Paris. La complice présumée d’Aurore Gros-Coissy, Giantee Cornell, a elle aussi été arrêtée lors d’une opération de livraison contrôlée à Albion. Il s’agit, en fait, de la mère de Linley Cornell.

 


Loin des siens, Aurore Gros-Coissy bénéficie du soutien de Joël Toussaint, président de l’association Assistance & Informations aux Détenus étrangers (AIDE). «L’idée de cette ONG a fait suite à une demande d’Aurore elle-même, lors d’une visite le 13 décembre 2012. L’association a été créée l’année suivante et, à ce jour, elle suit une soixantaine de détenus étrangers», explique Joël Toussaint.

 


Selon lui, Aurore Gros-Coissy fait preuve d’une grande générosité envers les autres détenus depuis son incarcération à la prison centrale. «Aurore était on remand, et lorsqu’on est en détention provisoire, on n’est pas obligé de participer à la routine de la vie pénitentiaire. Mais elle n’est pas du style à rester les bras croisés. Elle n’a pas hésité à se salir les mains en s’occupant du jardin de la prison des femmes où elle a commencé avec des fleurs, avant de planter des légumes», se souvient notre interlocuteur.

 


À un certain moment, poursuit-il, la jeune femme s’est vu confier la responsabilité du Welfare Programme au sein de la prison des femmes, par l’administration de la prison. Elle s’est aussi liée d’amitié avec d’autres prisonnières, notamment des Sud-africaines qui lui ont d’ailleurs appris à parler anglais. «Elle dit toujours que la prison ressemble au comité des Nations unies, avec toutes les nationalités présentes», confie Joël Toussaint.

 


Au sujet du procès, Aurore Gros-Coissy reste confiante de pouvoir faire pencher la balance en sa faveur, avance notre interlocuteur. Dans sa déposition, la jeune femme dit connaître Linley Cornell depuis l’enfance, leurs parents respectifs étant des amis. Elle l’aurait cependant perdu de vue pendant un moment, avant qu’ils ne reprennent contact peu de temps avant
son arrestation.

 


Toutefois, Aurore Gros-Coissy n’a jamais incriminé qui que ce soit dans cette affaire. Mais elle a toujours plaidé non coupable. Affaire à suivre…

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