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Interpellée pour une histoire de vol de rideaux | Corine Gaspard : «J’ai perdu mon bébé après avoir été brutalisée par des policiers»

18 octobre 2016

Elle est meurtrie au plus profond d’elle. C’est du moins ce qu’elle affirme après sa «mésaventure»au poste de police de Souillac. Corine Gaspard, 34 ans, allègue avoir perdu son bébé après avoir été brutalisée par des policiers après son arrestation. Elle a porté plainte, le 29 septembre, au poste de police de Souillac ainsi qu’à la National Human Rights Commission pour brutalités policières.

 

Cette habitante d’African Town, à Riambel, avait été interpellée à son domicile le 27 septembre suite à une histoire de vol. La police lui reprochait d’être en possession d’une certaine quantité de rideaux qui avaient été volés dans un bungalow de la région. «J’avais eu ces rideaux en cadeau d’un ami qui m’avait dit qu’ils étaient à sa mère. Je ne savais pas qu’ils avaient été volés», explique la jeune femme.

 

Après son interpellation, elle a été emmenée au poste de police de Souillac pour y être interrogée. «Mon calvaire a commencé dans le van lorsque j’ai commencé à recevoir des coups au ventre et aux côtes. J’ai reçu d’autres coups dans les locaux de la CID lorsque j’ai refusé de consigner une déposition sans mon avocat. Les policiers m’ont également menottée et insultée», allègue la jeune femme.

 

Son calvaire aurait pris fin quand elle a confié aux policiers être enceinte d’un mois et demi. «Ils ont alors cessé de me frapper. Mais ils ont refusé de m’emmener à l’hôpital et m’ont enfermée dans une cellule au poste de police de Bel-Ombre, alors que j’avais commencé à saigner. Une policière a dû insister le lendemain pour qu’on m’emmène à l’hôpital où j’ai été admise sous surveillance policière. Sur place, le personnel soignant m’a fait une injection pour arrêter les saignements. Mais j’ai quand même perdu mon bébé», confie Corine Gaspard.

 

Elle a été traduite devant le tribunal de Savanne, le lendemain, avant d’être reconduite en cellule policière jusqu’au lundi 3 octobre. Elle a dû fournir une caution de Rs 6 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 40 000 pour retrouver la liberté.

 

Interrogé sur cette affaire, l’inspecteur Coothen, responsable du service de presse de la police, nous a fait la déclaration suivante : «Il n’y a jamais eu de brutalités policières. C’est une pure invention. Les policiers ne sont pas autorisés à frapper. Dans le cas de cette dame, je peux vous dire qu’elle était déjà sous surveillance. La police a procédé à son arrestation sur la base de certaines informations précises.»

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