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11 février 2016 14:40
Pourquoi lui ? C’est la question qui l’a tourmenté durant dix longs jours et qui continue de le hanter depuis sa libération. Le jeune informaticien Ish Sookun avait été arrêté suite à la réception par le Bureau du Premier ministre d’un courrier électronique faisant état de menaces terroristes dans l’île. Selon la police, le courrier aurait été envoyé du cybercafé Indra, à Curepipe, dont le propriétaire est Ish Sookun. Sauf que ce dernier a légué la gérance à son ami Kishan Sooklall, également arrêté avant d’être placé sous le régime de la liberté conditionnelle le mardi 2 février. Tout comme Ish Sookun, plus virulent que jamais depuis sa libération.
«Les enquêteurs ont mal orienté leur enquête. Ils ont laissé partir le vrai coupable. Ils ne m’écoutaient pas lorsque je tentais de les éclairer. Tout ce qui importait à leurs yeux, c’est le fait qu’il avait trouvé un coupable à brandir devant la population afin de calmer la situation et de faire croire que tout était sous contrôle. Mais leur orgueil a pris le dessus et ils avaient en face d’eux le mauvais gars. Car je ne suis coupable de rien et je n’ai rien à me reprocher», s’insurge Ish Sookun, habitant Providence, Quartier Militaire, et employé du groupe La Sentinelle en tant que System Administrator de lexpress.mu.
Selon Ish Sookun, il n’a pas mis les pieds au cybercafé Indra depuis plus d’un an. «J’ai cédé la gestion à Kishan Sooklall. Mais je n’ai pas encore transféré le business à son nom car il y a quelques dettes concernant le cybercafé que je dois éponger d’abord. J’ai expliqué tout cela à la police mais on ne m’a pas écouté. Je ne sais même pas combien d’ordinateurs possède le cybercafé.» Et d’ajouter que pour l’heure, il passe beaucoup de temps avec sa famille qui l’a soutenu tout au long de ce calvaire.
«Mon fils est innocent. Il sortira de toute cette affaire la tête haute et en tant que héros car il n’a rien à se reprocher», estime son père. Quant au jeune informaticien, il se dit prêt à affronter la suite des événements. L’agenda du jeune homme s’annonce déjà très chargé. Car dit-il, «la responsabilité de certaines personnes dans cette affaire est engagée et elles doivent rendre des comptes».
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