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26 octobre 2014 19:28
Ils sont dans le flou total depuis le départ tragique d’un des leurs. Jean Paul Manoovalloo, un mécanicien de 24 ans, a connu une triste fin le dimanche 19 octobre. Ce jour-là, la police l’a retrouvé gisant sur l’asphalte, sur l’autoroute à Grand-Baie, vers 14h55. Une grosse cylindrée, une CBR 1000 RR immatriculée 3518 T, se trouvait quelques mètres plus loin. Alerté, le personnel du Samu a été mandé sur place et a constaté le décès de Jean Paul Manoovalloo. Selon le rapport d’autopsie, ce dernier, connu sous le sobriquet de Colo, est mort suite à une fracture du cou. Ses funérailles ont eu lieu le lendemain, à la paroisse de sa localité.
Depuis ce terrible drame, ses proches sont inconsolables. «Ce n’est pas évident pour une mère d’organiser les funérailles de son dernier enfant le jour où elle avait réservé une petite surprise à celui-ci, qui devait fêter ses 25 ans ce jour-là. Je suis toujours sous le choc. J’ai quatre autres fils et quatre filles. Comme eux, les autres membres de ma famille sont également très affectés. Colo ne méritait pas de mourir ainsi, la veille de son anniversaire», lâche Monique, la mère de Jean Paul Manoovalloo. Cette dernière, âgée de 69 ans, est non seulement attristée, mais aussi troublée : «Son accident nous laisse perplexe. On a plusieurs versions. La police doit boucler son enquête au plus vite, car nous voulons connaître les circonstances du drame.»
Ce sont des policiers du poste de police de Grand-Baie qui se sont rendus sur place, le jour du drame. Peu après, Wesley, un des frères de la victime, un habitant de Baie-du-Tombeau, s’est également rendu sur les lieux. «Le personnel du Samu venait de constater le décès de mon frère. Les policiers avaient placé une couverture sur lui en attendant de transporter sa dépouille à la morgue. Peu avant, j’ai demandé à l’identifier. C’est là que j’ai vu qu’il ne portait qu’un short, un T-shirt et des savates. Il avait des égratignures uniquement sur le côté gauche. Son cou a été disloqué et son œil droit était toujours ouvert. Le premier fait troublant concerne son casque. On ne sait toujours pas où il est passé, car la police ne l’a toujours pas retrouvé», fait-il ressortir.
Le jour du drame, Jean Paul Manoovalloo revenait de la plage publique de Péreybère, où il avait déjeuné avec sa petite amie et les proches de cette dernière. Il a ensuite emprunté la route Vingt-Pieds avant de s’arrêter à une station-service pour faire le plein. «L’accident s’est produit 100 mètres plus loin, sur l’autoroute. Selon une version des faits, il a dérapé alors qu’il prenait part à un rallye illégal. Mais d’aucuns disent qu’il a dérapé alors qu’il était pris en chasse par une voiture de police banalisée. Les policiers l’auraient pris pour un voleur à cause de sa tenue», explique Wesley.
Selon une autre version, poursuit-il, «il a dérapé après avoir heurté l’arrière d’un 4x4 rouge. Cela, alors que d’autres disent qu’il roulait sur la voie rapide lorsqu’un véhicule s’est subitement rabattu sur la droite devant lui, ce qui lui aurait fait perdre le contrôle de son véhicule». Et, à en croire une énième hypothèse, avance Wesley, «il levait la roue avant lorsqu’il a perdu le contrôle de la moto. Mais cette version ne tient pas la route. Ses blessures prouvent le contraire».
Du côté de la police, l’on a retrouvé deux marques rouges à l’arrière de la moto que pilotait la victime. De source policière, l’on apprend qu’il n’y aurait pas de marque de freinage sur la route, mise à part une trace à l’endroit où la moto a dérapé. La roue avant aurait d’abord heurté les parapets. «Il y a trop de zones d’ombre. Nous attendons de réunir suffisamment de preuves avant de faire une déposition formelle», avance Wesley. La police poursuit son enquête.
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