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21 juillet 2014 15:54
Un cadavre sans nom. Pendant environ un mois et demi, son corps est resté à la morgue de l’hôpital de Candos car il n’a pu être identifié. Le 27 mai, le corps sans vie de cet homme avait été retrouvé à proximité de la succursale de Bank One, à Quatre-Bornes, mais comme il ne portait aucune pièce d’identité sur lui, les autorités ne savaient pas qui il était. Selon le rapport d’autopsie, cet homme de 55 ans a succombé à un arrêt cardiaque. Ce n’est que le 12 juillet, soit 45 jours plus tard, que la dépouille de Ganessen Soobramaney a pu être identifié par son frère Kevin.
L’homme, divorcé et père de deux enfants, dont l’un vit à l’étranger, vivait seul à Moka. Mais il faisait le va-et-vient chez ses proches à Réduit. La dernière fois qu’ils l’ont vu, c’était deux jours avant sa mort. «C’était pour la fête des Mères. Il avait passé la soirée et la nuit avec nous avant de partir le lendemain. Ganessen collectionnait les petits boulots. Il travaillait dans plusieurs localités comme jardinier ou comme gardien dans un bungalow», explique son autre frère Baby. À en croire Baby et Kevin, Ganessen était très populaire et très demandé dans les régions de Belle-Rose, Rose-Hill et Ebène.
Selon Kevin, sa famille et lui ont commencé à s’inquiéter lorsque l’une des clientes de Ganessen les a appelés pour leur dire que ce dernier n’était pas venu s’occuper de son jardin depuis plusieurs jours : «Comme il n’était pas chez lui, on a téléphoné à tous nos proches à travers le pays pour savoir si quelqu’un avait eu de ses nouvelles.» En vain, poursuit Baby : «Nou finn al dan tou lopital parski li ti deza admet lopital san ki nou kone. Li ti missing parey ek se dan enn lasal lopital ki nou ti retrouv li. Un proche a aussi fait des recherches. C’est de cette façon qu’on a su qu’il y avait un cadavre non identifié à la morgue. Nous l’avons d’abord identifié sur une photo au poste de police de Sodnac, avant d’avoir la confirmation à la morgue.»
Cependant, plusieurs faits laissent sceptiques les proches de Ganessen. «Il était peut-être un peu porté sur la bouteille, mais il n’a jamais eu de problèmes de santé car il marchait beaucoup. Comment a-t-il pu mourir d’un arrêt cardiaque ? De plus, il venait de faire sa nouvelle carte d’identité. Est-ce que la police a relevé ses empreintes pour les comparer avec la base de données ? Si tel avait été le cas, sa dépouille ne serait pas restée à la morgue pendant 45 jours», s’insurge Baby. Du côté de la police, on avance qu’une enquête est toujours en cours.
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