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Par Sabine Azémia
13 décembre 2016 15:38
Elle mène une lutte acharnée. Depuis qu’elle a perdu son époux Iqbal Toofany, mort alors qu’il était sous la responsabilité de la police de Rivière-Noire, le 2 mars 2015, Amiirah ne cesse de se battre pour que justice soit rendue. Au nom de son époux et de ses trois filles âgées de 20, 18 et 8 ans. Cette semaine, la veuve est venue de l’avant afin de réclamer des dommages de
Rs 25 millions à l’État pour les préjudices que cette mort tragique et suspecte a causés à sa famille.
«Nous ne pouvons plus vivre dans ces circonstances, le caseest encore pending. On attend toujours que les choses évoluent. Mes enfants souffrent beaucoup de l’absence de leur père et ce n’est pas facile au quotidien», confie-t-elle d’une voix saccadée. Depuis le décès de son époux, Amiirah a du mal à joindre les deux bouts. «Cet argent me permettra d’assurer l’avenir de nos enfants. Avant, Iqbal faisait tout pour nous et depuis son décès, j’arrive difficilement à subvenir aux besoins de nos filles. Nos vies ont terriblement changé. Avant, elles ne manquaient de rien et à chaque festivité, elles recevaient des cadeaux», dit-elle.
Amiirah tient à ce que ses filles puissent poursuivre leurs études en toute sérénité. «C’est difficile pour moi d’assurer les frais universitaires de ma fille aînée, par exemple. Je reçois de l’aide d’une société de la mosquée mais cela ne suffit pas. Certains jours, je n’ai pas d’argent pour envoyer les filles à l’école. Je pense que cette compensation pourrait vraiment nous aider. Nous en avons besoin.»
Elle lance aussi un appel au Directeur des poursuites publiques afin que le procès des policiers poursuivis suite à la mort de son époux soit entendu au plus vite et que les responsables soient désignés. Au nom d’Iqbal et de ses filles.
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