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La MCIT enquête sur le suicide controversé de Rebecca Muttur

8 juin 2015

Dev réfute les allégations portées contre lui et affirme qu’il aimait éperdument sa femme.

La lettre envoyée par les Henriette au commissaire de police semble être prise au sérieux par les Casernes centrales. Dans cette missive, écrite par l’homme de loi de cette famille, Me Dick Ng Sui Wa, la famille demande qu’une enquête approfondie soit instituée sur le décès de Rebecca Muttur, née Henriette, 25 ans, qui a été retrouvée pendue à son domicile, à Vieux-Grand-Port, le 24 mai.

 

C’est la Major Crime Investigation Team (MCIT) qui est chargée d’enquêter sur ce suicide controversé. L’équipe a convoqué Sylvio Henriette, le père de Rebecca, ce lundi 8 juin aux Casernes centrales, pour écouter ce qu’il a à dire sur l’affaire avant de décider de la marche à suivre. Sylvio Henriette, son épouse Marianne et leurs deux fils Jonathan et David rejettent la thèse de suicide. Selon eux, des zones d’ombre planent sur cette affaire, notamment la position dans laquelle la jeune femme a été retrouvée, le minuscule fil en nylon utilisé pour commettre cet acte et le fait qu’elle avait déjà mis ses affaires dans des sacs en plastique pour retourner chez ses parents.

 

Les Henriette affirment que la jeune femme voulait rentrer chez sa famille, car elle soupçonnait son époux de lui être infidèle et parce qu’elle en aurait eu marre d’être maltraitée par celui-ci. Rebecca, disent-ils, aurait été une femme battue et aurait porté plainte à plusieurs reprises contre son mari pour violences domestiques au poste de police de sa localité. Elle se serait aussi rendue à l’hôpital à plusieurs reprises après avoir été tabassée pour se faire soigner. Mais, selon ses proches, l’époux n’aurait jamais été inquiété par la police.

 

De son côté, le principal concerné dit n’avoir rien à se reprocher. Dev Muttur affirme qu’il est disposé à collaborer avec les limiers dans cette affaire, car lui aussi est dans le flou total depuis la fin tragique de son épouse : «Elle était tout sourire la veille lors de la fête d’anniversaire de mon frère. Nous sommes rentrés à la maison ensemble par la suite et nous nous sommes assoupis devant la télévision. À mon réveil, le lendemain matin, je l’ai retrouvée pendue à un arbre. Je vis un véritable drame.»

 

Dev rejette avec virulence les allégations de sa belle-famille : «Ce n’est pas le moment de polémiquer sur une histoire d’infidélité alléguée ou le fait que ma belle-famille n’était pas présente à notre mariage religieux, car mon cœur est en sang. Comme tous les couples, on avait nos problèmes, mais il n’a jamais été question de séparation. Je ne battais pas ma femme et je ne la trompais pas. Je l’aimais trop. J’ai d’ailleurs fait tatouer son prénom sur mon bras. Avant notre mariage, j’avais aussi acheté une Audi et une plaque privée portant nos initiaux, DR, en signe de mon amour.»

 

Cet employé d’Aiports of Mauritius Ltd dit maintenant laisser «la polis fer so travay». Les Henriette aussi attendent beaucoup de l’enquête policière qui devrait faire la lumière sur ce cas de suicide controversé.

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