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6 avril 2016 19:11
Il est resté dans le coma pendant trois jours. À se battre, courageusement, pour sa survie à la Surgical High Care Unitde l’hôpital Jeetoo, à Port-Louis. Akmez Ruhomatally, 14 ans, a été agressé avec une barre de fer le vendredi 25 mars pour une histoire d’obstruction de la route. L’adolescent était en voiture en compagnie de son grand-père quand ce dernier est descendu du véhicule pour demander à un automobiliste qui barrait la voie de leur céder le passage.
Ce jour-là, Akmez, étudiant en Form IV au Collège islamique, devait prendre part aux examens du premier trimestre. «J’avais deux papiers à terminer, Islamic Studies et Accounts», explique Akmez. Deux papiers qu’il n’a pu composer, ayant été admis à l’hôpital quelques minutes après son agression.
Le mercredi 30 mars, Sudesh Kumar Chuckowree, 53 ans, a été arrêté. La police est remontée jusqu’à cet habitant de Palma, Quatre-Bornes, grâce à la plaque d’immatriculation de son véhicule, visible, tout comme l’agression, sur les images d’une caméra de surveillance placée non loin du lieu de l’agression. Lors de sa comparution en cour, ce père de quatre enfants, dont l’un a 14 ans comme la victime, a déclaré n’avoir pas supporté le fait que ce dernier lui demande de bouger son véhicule. Il a obtenu la liberté conditionnelle contre la somme de Rs 8 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 20 000.
Ce qui révolte les parents de l’adolescent, Akbar et Hooshna Ruhomatally. «Mon fils aurait pu mourir. Il est resté dans le coma durant trois jours, alors que son agresseur jouait au chat et à la souris avec la police. Maintenant qu’il est en liberté conditionnelle, mon fils n’est pas rassuré. Il craint pour sa sécurité», lance Akbar. Et sa femme d’ajouter : «La vie de mon fils vaut seulement Rs 8 000 ? La loi n’est pas assez sévère dans ce pays. C’est regrettable.»
Akmez, lui, toujours traumatisé, se remet de ses blessures et ne pourra, hélas, pas profiter des vacances scolaires comme tous les étudiants de son âge.
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