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L’assassinat de Michaela Harte restera-t-il impuni ?

18 août 2016

John McAreavey en compagnie de son avocat lors du procès aux Assises en 2012.

La nouvelle a surpris plus d’un au quartier général de la police. Le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) a fait savoir qu’il ne va pas rouvrir un nouveau procès dans l’affaire de l’assassinat de l’Irlandaise Michaela Harte. La raison étantque les nouvelles preuves scientifiques recueillies après le premier procès aux Assises sont insuffisantes.

 

Le commissaire de police Mario Nobin en a été avisé, de même que l’avocat Dick Ng Sui Wa, dont les services ont été retenus par les membres de la famille de la victime. Medhi Manrakhan, Principal State Counselau bureau du DPP, leur a adressé une lettre dans ce sens, datée du 29 juillet, avant de s’envoler pour l’étranger ayant bénéficié d’une bourse. L’assassinat de Michaela Harte restera-t-il donc impuni ? La police, elle, n’a toujours pas élucidé cette affaire qui traîne depuis plus de cinq ans. Soit depuis le 10 janvier 2011, jour où Michaela Harte, 28 ans, a connu une fin tragique.

 

Cette enseignante, qui était en lune de miel avec son époux John McAreavey, a été tuée dans sa chambre à l’ex-hôtel Legends (aujourd’hui Lux* Grand Gaube). Le rapport d’autopsie indique que la jeune femme est décédée par asphyxie suite à une compression of the neck.

 

Deux suspects avaient été arrêtés, Sandip Mooneea et Avinash Treebohun. Ils ont tous les deux été trouvés non coupables suivant leur procès aux Assises le 12 juillet 2013. Par la suite, une Special Squadau Central Criminal Investigation Departmentavait été mise sur pied pour s’occuper de la nouvelle enquête policière. Celle-ci a notamment interrogé d’autres personnes et effectué des tests ADN sur de nouveaux suspects. Le bureau du DPP estime cependant que lesdites preuves ne sont pas suffisantes pour rouvrir un procès.

 

Interrogé sur ce rebondissement, l’avocat Dick Ng Sui Wa n’a pas voulu confirmer la nouvelle, arguant qu’il doit d’abord consulter son client et l’ambassade d’Irlande en Afrique du Sud pour recueillir leurs instructions.

 

Une nouvelle qui tombe une semaine après le paiement d’une grosse compensation à la famille de Michaela Harte dans l’affaire du procès au civil contre la direction de l’hôtel Lux*. Dans celle-ci, les Harte et les McAreavey réclamaient Rs 65 millions de dommages à la direction de l’établissement hôtelier.

 

L’avocat Dick Ng Sui Wa et la direction de Lux*refusent de dévoiler la somme accordée à la famille de la victime, suivant un accord de confidentialité. Toutefois, selon la presse irlandaise, il s’agit d’un gros montant, soit un des plus gros accordés dans ce genre d’affaire en cour à Maurice.

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