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4 août 2015 03:03
Qu’adviendra-t-il de Kevin, 27 ans, et de Yoven, 20 ans ? Seront-ils contraints d’occuper une salle de l’hôpital psychiatrique de Brown Sequard à Beau-Bassin ? Où ils ont été placés le 1er avril. Le gouvernement sera-t-il en mesure de les prendre sous son aile ? Ce sont autant de questions que posent les proches des deux frères, séquestrés pendant une dizaine d’années par leurs parents et libérés après que la journaliste Selvanee Vencatareddy a révélé l’affaire dans le quotidien l’express.
Leurs parents avaient été arrêtés sous une charge provisoire de séquestration et de maltraitance dans le cadre de cette affaire. Et la maison dans laquelle vivait cette famille, connue depuis comme «la maison de l’horreur», a été désinfectée par une équipe sanitaire du ministère de la Santé. Le domicile étant dans un sale état et dépourvue d’hygiène ; des excréments d’animaux jonchaient le sol recouvert d’une eau stagnante et nauséabonde.
Le couple Teeroovengadum a toutefois retrouvé la liberté conditionnelle il y a peu. «Mais personne n’a de leurs nouvelles depuis qu’ils ont été libérés. La maison à Mont-Roches est fermée. On s’inquiète davantage pour leurs enfants, car cela fait presque trois mois qu’ils sont à l’hôpital psychiatrique. Kevin, l’aîné, est sain d’esprit. Le gouvernement doit le placer ailleurs», soutient un oncle des frères Teeroovengadum, sous le couvert de l’anonymat. Kevin, justement, souhaiterait rentrer chez lui, car c’est avec ses parents qu’il se sent le mieux.
De son côté, Véronique Aurel, Constituency Clerk au ministère de la Santé, suit cette affaire de près. Elle avance que, depuis sa libération, Satianand Teeroovengadum, le père de Kevin et Yoven, rendrait régulièrement visite à ses enfants, contrairement à leur mère. «Ce cas m’interpelle toujours et nous allons voir dans quelle mesure il est possible d’aider ces deux frères à se réintégrer dans la société. On aura plus de détails sur ce chapitre au courant de la semaine prochaine», explique-t-elle.
Cependant, un des frères de Parwatee Teeroovengadum, la mère de famille, explique, lui, qu’il n’est pas en mesure d’accueillir ses neveux sous son toit. «À chaque fois que j’allais les voir, leurs parents me recevaient à l’extérieur de la maison, alors que c’est moi qui leur avait donné cette maison. Ils refusaient systématiquement que je vois mes neveux. Au final, je n’ai plus mis les pieds là-bas. Je ne pourrai pas accueillir les deux garçons sous mon toit. Car je ne veux pas avoir des ennuis avec leurs parents. Qui plus est, je ne jouis pas d’une bonne santé», explique-t-il.
Si les uns et les autres s’interrogent quant à son avenir et celui de son frère, Kevin Teeroovengadum, lui, veut rentrer chez lui.
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