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Le désespoir des Nuckched après le suicide de Sweta, 12 ans

25 août 2014

La maman montrant l’uniforme que devait porter Sweta ce jour-là. À sa droite, son autre fille.

Pourquoi avoir commis un tel acte ? Chez les Nuckched, à Pointe-aux-Piments, c’est l’incompréhension. jeudi, Sweta, 12 ans, a mis fin à ses jours en se pendant avec un horni appartenant à sa mère. C’est son frère aîné, âgé de 14 ans, qui a fait la découverte macabre. «C’était une fille très gentille que tout le monde adorait. Je ne sais pas pourquoi elle a décidé de partir. Elle aurait pu me raconter ses problèmes et suite à cela, j’aurais pu l’aider à trouver des solutions», lâche Tilotma Ganess, 39 ans, la mère
de la fillette.  

La veille du drame, dit-elle, Sweta ne s’était pas rendue au collège parce qu’elle disait avoir mal au ventre. «Elle avait demandé à son père d’écrire une lettre d’absence. Mais non contente du fait que la lettre n’était pas lisible, elle l’a déchirée et s’est rendue chez des voisins pour demander à quelqu’un de la rédiger de nouveau. Elle aurait pu m’attendre et j’aurais écrit la lettre», poursuit Tilotma.

Le matin du drame, ajoute-t-elle, sa fille l’avait aidée à faire le ménage : «Elle m’aide pratiquement dans toutes les tâches ménagères. Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi elle est partie.»

Le départ de Sweta affecte également Yasin Nuckched, son père, et sa sœur Karishma Hyder, l’aînée d’une fratrie de cinq enfants. Toujours en état de choc, cette dernière, qui vient de se marier, n’arrive pas à accepter la disparition tragique de sa petite sœur.  «C’était une fille sympathique, joviale et ambitieuse, qui aimait la lecture. Elle avait beaucoup d’amis. Son rêve, c’était de devenir policière et elle avait toujours de bonnes notes à l’école», souligne Karishma.

La police a ouvert une enquête pour faire la lumière sur cette affaire.

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