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Le lundi de Pâques vire au drame à Péreybère : La baignade fatale de Gérard Sisafte

15 avril 2015

Gérard Sisafte laisse derrière lui sa compagne Christiane.

Il ne portait pas l’océan dans son cœur depuis que son meilleur ami est mort noyé. Mais le lundi de Pâques, Gérard Sisafte, 50 ans, avait tout de même décidé d’entrer dans l’eau pour quelques minutes. Hélas, cette baignade lui a été fatale. Dans sa famille, personne ne comprend pourquoi il a voulu se baigner ce jour-là. «Il n’aimait pas la mer depuis que son meilleur ami s’est noyé sous ses yeux à Baie-du-Tombeau, il y a de nombreuses années», confie Christiane, la compagne de Gérard. Malgré tout, il lui arrivait d’aller à la plage pour des pique-niques familiaux. «Il s’y rendait de temps en temps pour faire plaisir à la famille, mais il ne se baignait jamais. Il trempait ses pieds dans l’eau, sans plus.»

 

Cependant, le lundi 6 avril, il s’est comporté différemment. Une de ses proches raconte. «Nous sommes arrivés à la plage vers 11h30. Il a déjeuné et s’est reposé ensuite. Vers 15 heures, il est allé dans l’eau. Il ne savait pas nager, il voulait juste se tremper le corps», souligne notre interlocutrice. Quelques minutes plus tard, raconte-t-elle, un autre proche lui a annoncé que Gérard Sisafte était en difficulté dans l’eau. «Des volontaires l’ont ramené à terre et ont pratiqué un bouche-à-bouche. En vain.» La victime a ensuite été transportée à l’hôpital où le personnel soignant n’a pu que constater son décès.

 

Gérard Sisafte, un habitant de Bois-Rouge, Pamplemousses, était laboureur pour le compte d’une compagnie sucrière. Il laisse derrière lui une fille de 30 ans et une petite-fille qui fera sa première communion en octobre. «Il attendait ce jour-là avec impatience. Il avait un grand cœur et adorait sa famille», témoigne Christiane. Le jour du drame, elle se trouvait à Mont-Choisy où Gérard Sisafte devait la rejoindre dans l’après-midi. Mais entre-temps, la mort est passée par-là et l’a privée de son compagnon.

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