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Le petit Alexander meurt après une injection à l’hôpital Victoria | Son père : «Un miracle que la Santé concède qu’il y a eu négligence»

30 avril 2018

«Alexander était notre bébé miracle», confie le couple.

La vérité finit toujours par triompher, dit l’adage ! Et ce n’est pas Alain Dintu qui dira le contraire. Pour cause, les conclusions du Fact-Finding Committee institué par le ministère de la Santé après le décès tragique du petit Alexander Dintu en février sont venues confirmer les soupçons des parents du garçonnet. Le verdict est catégorique : le nouveau-né est bien décédé d’une erreur médicale. Une sage-femme aurait fait une injection de Benzathine Penicillin au lieu de Benzyl Penicillin.

 

La dose d’antibiotique a été fatale au petit qui a poussé son dernier soupir le lundi 26 février, cinq jours après sa naissance. Le Fact-Finding Committee est également d’avis qu’il y a une prima facie evidence d’une négligence médicale dans cette affaire et recommande une enquête policière. «C’est un miracle que le ministère de la Santé concède qu’il y a eu négligence médicale», se réjouit Alain.

 

Et d’ajouter : «Ma compagne est également soulagée. La vérité a fini par triompher. Vous avez déjà vu un ministre de la Santé venir en public et présenter des excuses pour une erreur médicale ? C’est une première ! C’est aussi la première fois qu’un Fact-Finding Committee soumet ses conclusions aussi vite. Dieu a exaucé nos prières. On souffrait trop.»

 

Le comité était présidé par Me Carol Green Jokhoo, Principal State Counsel. Alain, un chef boulanger de 41 ans, et Sanah, une baby-sitter de 32 ans, sont en couple depuis quatre ans. Après avoir appris sa grossesse l’année dernière, la jeune femme désirait plus que tout cet enfant. Elle voulait surtout donner un petit frère à son fils de 9 ans, et un premier enfant à Alain Dintu, déjà père de quatre enfants.

 

«Latet mari fatige depi lamor Alexander», souligne Alain. Sa campagne Sanah était à 38 semaines de grossesse lorsqu’elle a mis le petit Alexander au monde. La jeune femme avait dû accoucher par césarienne car elle avait eu des complications. La naissance du bébé avait permis au couple de nager en plein bonheur pendant cinq jours seulement. Tous les jours, depuis sa naissance, le petit recevait deux doses d’un antibiotique jusqu’au jour fatidique.

 

«Les conclusions du Fact-Finding Committee sont venues atténuer notre douleur. C’est un grand soulagement mêlé toutefois à la tristesse. Nous peinons toujours à croire que nous avons perdu notre enfant à cause d’une erreur humaine. Sanah et moi sommes marqués à vie», se lamente Alain qui ne compte pas rester les bras croisés. Il a rendez-vous chez son avocat Rama Valayden demain, lundi 30 avril, pour une première séance de travail.

 

«Je vais entamer des poursuites contre l’État. Je sais que l’argent ne fera pas revenir mon enfant. Mais je veux que les membres du personnel médical réalisent une fois pour toutes qu’ils n’ont pas droit à l’erreur lorsqu’ils ont la vie des autres entre les mains. Les médecins ont déjà prévenu ma compagne. Il lui sera difficile de mener à nouveau une autre grossesse à terme. Alexander était notre bébé miracle», souligne Alain, la voix nouée par l’émotion.

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